I'm not left-handed either
Si vous n'avez jamais vu Princess Bride, vous pouvez d'ores et déjà arrêter de lire cette critique et filer le trouver et le regarder avant de prendre mon pied au cul.
Nuff said.
Dans le cas contraire, vous savez déjà ce que je vais dire.
C'est au conte de fée ce que Spinal Tap est au rock :
un hommage attendri, une parodie géniale et délicate à un sujet qui, de façon flagrante, tient énormément à coeur du réal, ce dernier le maîtrisant excellemment, sans conteste possible.
Princess Bride c'est un concentré de cocasserie et de situations absurdes, un recueil de répliques cultes et un festival de décors en carton-pâte absolument fabuleux.
Un théâtre d'affrontement aussi épiques que décalés, émaillés de bouffonneries jamais pataudes, jamais malvenues.
C'est toute une maîtrise du second degré, telle qu'elle est atteinte par bien peu de films, ceci mis au service d'une déclaration d'amour sincère et émouvante à tout un genre qui a bercé, berce et bercera l'enfance de générations entières.
C'est ce petit garçon qu'on a tous été, même les petites filles, qui trouve mièvre les histoires d'amour, les princesses et les bisous, mais s'émerveillera quand son grand-père Peter Falk l'aura bien hameçonné dans l'intrigue, et voudra connaître la suite, engoncé qu'il est dans le lit avec un gros rhume.
Ce sont des personnages hauts en couleur, grandiloquents, excessifs et pourtant tellement justes, vivantes incarnations des archétypes de contes de fées.
Des ficelles scénaristiques bien visibles et, à l'instar des trucages, volontairement grossières.
Putain je sais pas moi, y'a tout.
Des géants, du poison, une princesse belle et gentille (et un peu rebelle), un prince méchant, narcissique et mégalo, un aventurier masqué *SLASH* garçon de ferme, une histoire d'amour entre ce dernier et la princesse, des vieux mystérieux et (peut-être) dotés de pouvoirs magiques, de la torture, de la mort, de la résurrection, des combats à l'épée, des moustaches, de l'alcool, de la vengeance, de la trahison... *reprend son souffle*
Que voulez-vous que je vous dise ?
C'est la quintessence de ce que j'aime trouver au cinéma, c'est tout.
Regardez-le encore une fois, bordel !