Princesse Mononoké
8.4
Princesse Mononoké

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki (1997)

Critique rédigée le 30 mars 2016


Ashitaka, jeune garçon prôneur de la paix, Ulysse de l'époque médiévale, se retrouve confronté à une terrible épreuve: vaincre la malédiction d'un Dieu sanglier devenu démon, dont la substance lui ronge le bras. Durant son périple vers une cité inconnue, le héros des héros croise la route de personnages hauts en couleur et aux buts différents, dont l'excentrique San, surnommée le Princesse Mononoké, vouant un mépris profond envers l'être humain. Comment parvenir à élever le louveteau mis bas par une nature dominée par la haine, quand on a été élevé comme Ash pour maintenir la paix ?


Incroyable mais vrai: ce film, pourtant reconnu dans le monde comme l'un des plus grands films d'animation jamais créés, ne m'avait pas conquis à l'époque. C'est ce mercredi, alors que j'avais pour projet depuis un certain temps de revoir ce film, j'ai pris mon courage à deux mains quitte à définitivement tourner le dos à la note générale et je le revis aussitôt...
Bien m'en a pris, je n'ai non pas trouvé le plaisir de rejoindre l'opinion général, encore mieux: j'ai quasiment découvert le film que je considère actuellement comme le plus grand dessin animé jamais réalisé. Pourquoi? Parce qu'il est parfait.


La Planète des Singes, Le Seigneur des anneaux, Danse avec les loups, Le Livre de la Jungle, Tarzan, Roméo et Juliette. Six mythes cinématographiques et ou ou littéraires revisités sous une vision moyenâgeuse par le Sensei Hayao Miyazaki !
Différents termes me viennent à l'esprit pour qualifier ce film: triste, émouvant, drôle, magnifique, horrible, beau, terrifiant, soigné, cradingue... Tant d'émotions que je ressens lors que je vois et revois de ce film merveilleux.


L'histoire est belle, poétique, gracieuse, troublante, et au finale magique !
Le film ne se résume pas à des scènes de combats à ne plus en finir mais c'est bel et bien la psychologie et l'émotion qui priment dans ce film contrairement à d'autres productions animées du genre !
Le récit est émouvant sans être tire-larmes et se conclut en une belle morale, ni niaise ni manichéenne.
C'est un film qui montre la cruauté et la bêtise dont l'Homme est capable, qu'elle touche aussi bien physiquement que moralement.
L'animation est éblouissante, les personnages très attachants (San dans mes bras ! Mais avant, pose ton couteau et essuie ce sang qui perle sur ton visage s'il te plaît ! ^^), la musique de Joe Hisaishi est sans hésitation sa meilleure, et la fin est absolument extraordinaire !


Jamais un dessin animé n'aura atteint un tel paroxysme dans la diffusion de ses idées, toutes en direction du coeur du spectateur.
Nul ne pourra jamais faire mieux.

Créée

le 18 déc. 2020

Critique lue 439 fois

13 j'aime

3 commentaires

Critique lue 439 fois

13
3

D'autres avis sur Princesse Mononoké

Princesse Mononoké
Sergent_Pepper
9

La violence et le sacré.

Le monde sur lequel se lève le rideau de l’épopée Princesse Mononoké est malade : si la tribu d’Ashitaka y vit en paix, c’est parce qu’elle a accepté l’exil depuis cinq siècles, et du lointain vient...

le 9 sept. 2016

172 j'aime

25

Princesse Mononoké
DjeeVanCleef
10

Démons et merveilles

En regardant Princesse Mononoké, je ne peux rien dire. Je deviens muet comme une cape. Celle de Superman. Je suis dedans comme un gamin. Et en y réfléchissant, après, puisque pendant je suis...

le 27 déc. 2013

142 j'aime

23

Princesse Mononoké
ÉlanRouge
10

« Le spectacle de la nature est toujours beau » Aristote

J'avais neuf ans la première fois que je l'ai vu, il était mon film préféré. Depuis dix ans ont passé mais rien n'a changé. "Princesse Mononoké" se démarque tout particulièrement des autres films...

le 2 déc. 2012

133 j'aime

9

Du même critique

Benedetta
Angeldelinfierno
9

Scatholicisme

Le daron le plus néerlandais du cinéma français voit sa prestigieuse fin de carrière suivre sa lancée avec cette très intrigante adaptation biographique de l'abbesse Benedetta Carlini (Virginie...

le 27 juil. 2021

37 j'aime

3

BAC Nord
Angeldelinfierno
9

Flics et voyous

Aisément considéré comme un des favoris du nouveau « cinéma vérité » français, le nouveau long-métrage de Cédric Jimenez, revenant après avoir joué les Friedkin avec son polar La French (2014), puis...

le 14 sept. 2021

36 j'aime

22