A mi-chemin entre le thriller et le giallo...
Pulsions (1981) est un magnifique hommage rendu à Alfred Hitchcock (les références sont nombreuses, on ne retiendra que la principale, à savoir Psychose - 1960), en nous restituant un palpitant thriller érotique magnifié (comme sait si bien le faire le cinéaste) par des scènes d’anthologie et ou de suspense haletant (on pourra notamment citer celle de la douche au début du film, celle du musée, de l’ascenseur, du métro ou encore la scène finale se déroulant une fois de plus dans une salle de bain), avec des ralentis, des caméras-subjectives ou encore des split-screens (avec jeux de miroirs !). Rares sont les films américains à pouvoir bénéficier d’un retitrage en langue française qui soit à la hauteur de son titre original et là, il faut bien l’admettre, "Pulsions" est une très bonne trouvaille en lieu et place de son titre d'origine "Dressed to Kill". Cependant, le film risque à coup sûr de déstabiliser les amateurs de thriller et les fans du cinéaste en générale car en effet, dans la première partie du film, les dialogues se font rare et la lenteur de la mise en scène se veut parfois insistante (mais cela ne gêne en rien l’appréciation de l’œuvre telle quelle). A mi-chemin entre le thriller et le giallo, Brian De Palma nous entraîne dans une course folle entre un serial-killer transsexuel et une prostituée ayant involontairement assistée à l’un de ses meurtres (celui de Kate Miller, une épouse frustrée sexuellement et qui avait pour habitude de consulter un psychologue). C’est ainsi que l’on retrouve les trois principaux protagonistes (la meurtrière, la prostituée et le psychologue) dans un séduisant thriller suintant la luxure et restitué avec maestria par un cinéaste de talent.
Au final, c'est à se demander comment un tel film a pu se retrouver nominer à trois reprises aux Razzie Awards (du Pire Réalisateur, Pire Acteur Michael Caine pour & Pire Actrice pour Nancy Allen).
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