Le film débute sur la séquence de masturbation d’une très belle femme blonde (Angie Dickinson) sous sa douche. Cette douche dont Hitchcock a appris à nous méfier au cinéma depuis PSYCHOSE.
Puis la femme, Kate Miller, se réveille et est en plein cauchemar, dans sa vie. Elle ne peut parler de son mal-être à personne, hormis son psy (Michael Caine).
Elle rencontre un inconnu dans un musée, lieu dont Hitchcock a aussi appris à les regarder différemment depuis VERTIGO. Cet inconnu va devenir son amant. Elle va y gagner une maladie vénérienne, et y perdre une bague, qu’elle a oubliée chez son amant.
Y retournant pour la récupérer, elle est assassinée par une femme blonde dans un ascenseur.
Une prostituée (Nancy Allen) est témoin du meurtre. Avec le fils de Kate Miller (Keith Gordon), et un policier entêté (Dennis Franz), elle part à la recherche de la tueuse.
Le scénario est assez simple en apparence, et De Palma est assez malin pour faire naître l’angoisse de l’attente. Il détourne l’attention du dénouement par des effets de styles très sophistiqués. Il s’inspire bien évidemment d’Hitchcock, le citant abondamment (surtout PSYCHOSE et VERTIGO). Mais il apporte néanmoins des choses qui font de PULSIONS un film personnel, poussant le formalisme plus loin que Tonton Alfred ne l’a jamais fait. Il caricature à outrance les personnages des grandes villes (les jeunes dans le métro, entre autres) là où Hitchcock n’avait jamais qu’une distance ironique.
Et surtout, il n’hésite pas à pousser à fond le curseur de l’érotisme, montrant ce qui n’était que suggéré, rendant le film plus offensif.