Un sale bonhomme drague et agresse la femme d’un bonhomme jaloux. Le bonhomme jaloux veut tuer le sale bonhomme, mais parait que sa femme l’a déjà fait. En fait, elle avait mal fini le boulot, et un pauvre type l’a terminé après elle.
Tout le monde se ment. Quelques-uns s’aiment et sont ensemble. Quelques-uns aiment et sont seuls.
Tout reste comme tel, hormis le pauvre type qui, miracle de Noël, est coffré sans faire trop de peine puisque c’était un pauvre type qu’il n’aimait personne et que personne ne l’aimait - que l’on sache, nous, spectateur, et seul juge dont le verdict compte véritablement.
Miraculeux condensé de portraits sociaux comme un musée de son époque. Des gueules, des voix, des argots.
Miraculeux condensé des tragiques passions et des infinies contradictions qui agitent les hommes à travers les époques. De l’amour possessif et inquiet, de l’amour secret et sacrificiel, de l’amour généreux et protecteur. Des hommes qui trahissent par vengeance et se vengent d’avoir été trahis . Des femmes qui se laissent posséder dans l’espoir d’être libres. Des petits qui ne peuvent rien contre des grands qui sont eux aussi petits. Des bourgeois qui rejettent le capitalisme, des prolétaires qui abhorrent la pauvreté.
Miraculeux rythme qui devance toujours, miraculeux dialoguent qui rebondissent chaque fois, miraculeuses scènes qui bouleversent de leur force tranquille.