Quand les fourmis arrivent enfin...!!!
Ceux qui s'attendent à ce que la marabunta, mot d'origine brésilienne désignant une migration massive et destructrice de fourmis légionnaires, débarque dès le début et que donc on ait le droit à 95 minutes d'action fourmillesque seront déçus. Les gentilles fourmis ne feront leur apparition qu'au dernier tiers du film.
En fait pendant les deux premiers tiers, on aura le droit à une confrontation entre un homme, qui veut cacher ses faiblesses derrière une attitude implacable, et son épouse par procuration, une femme forte qui va tout faire pour s'imposer. Deux premiers tiers qui auraient pu être très réussis parce que les rôles de femme forte dans le cinéma hollywoodien de l'époque étaient rares et parce qu'il est tenu par Eleanor Parker, actrice hyper-canon et comédienne talentueuse injustement méconnue, très à l'aise dans ce registre. Mais malheureusement, Charlton Heston, qui a l'air de participer à un concours de serrage de mâchoires, est trop rigide dans son attitude pour bien incarner un personnage complexe, et le fond très paternaliste et ultra-colonialiste envers les indiens d'Amérique du Sud est à vomir.
Heureusement que les fourmis arrivent enfin pour foutre le bordel et donner quelques séquences spectaculaires, justifiant ainsi, avec la belle Eleanor, qu'on regarde ce film.