L'ensemble se regarde, et vu la longueur, c'est déjà pas mal. C'est amusant, mais parfois ça a le don d'agacer. En fait, c'est un opus de James Bond qui ne dit pas son nom : une intrigue tarabiscotée dont la crédibilité s'écroule au moindre doute, une mission du MI6, un commando d'agents qui font tout exploser derrière eux, un mec qui défouraille des milliers d'ennemis qui tirent exprès dans le mur, parce quand il sort de son abri, ils ne tirent plus, faudrait quand même pas risquer de toucher le héros, sinon, il n'y a plus de film, vous comprenez.
Bon, on va dire que je n'attendais pas ça. Je n'ai pas détesté malgré tout. Clint Eastwood a la classe, à se demander comment il a mis aussi longtemps à devenir une star. Richard Burton, c'est pas son meilleur rôle, mais il arrive à convaincre. Et puis défourailler du nazi à tout va, forcément ça amuse.
Un bon point pour les décors naturels : ça participe du grand spectacle. C'est quelque chose que les amateurs d'écrans de fond windows (aussi appelés CGI) oublient un peu trop actuellement. Là, c'est spectaculaire, et on peut y croire, un peu. Un peu, parce quand même, qualifier l'action d'exagérée est l'euphémisme du siècle. La très longue séquence finale rendrait jaloux Michael Bay.
Mais enfin, du grand spectacle, des stars charismatiques, des nazis, des décors somptueux. Sans doute ce qu'on appelle un plaisir coupable.
Même si je ne me sens pas coupable. J'ai trouvé ça idiot, et j'ai aimé. Et alors?