Après l’intriguant Bullhead, Michael Roskam a immédiatement gagné son ticket pour les States. On aurait pu penser que cela était prématuré, mais à y regarder de plus près, le réalisateur belge trouve sur la terre new-yorkaise la matière pour produire ce qui restait, dans Bullhead, à l’état de fantasme. Langage, faciès, ambiance, Michael Roskam semble avoir le cinéma américain dans le sang et Quand vient la nuit, une nouvelle histoire de gros durs qui ne se la racontent pas, se retrouve de fait l’un des meilleurs films outre-atlantique de de l’année 2014. Coup de bluff dont devraient s’inspirer bon nombre de nos compatriotes expatriés et paralysés par l’enjeu hollywoodien…