C'est amusant, en regardant "Quand vient l'automne", j'ai à plusieurs reprises eu l'impression de voir du Chabrol dans l'écriture. Un portrait de deux famille connectées, rongées par le mal-être... voire le mal tout court. Un cadre de terroir (ici, un petit coin de Bourgogne), avec des scènes culinaires (ici, les champignons). Des morts plus ou moins suspectes. Et de l'ambiguïté sur divers faits ou états d'esprits (certains éléments ne seront volontairement jamais éclaircis).
Pour autant, François Ozon n'est pas Claude Chabrol. Pas aussi noir, ni aussi caustique. Son film reste néanmoins un drame amer et grisâtre, à l'image de la saison automnale choisie pour introduire le film, et dont les couleurs resteront distillées tout du long. Il offre des personnages intéressants, avec au centre Hélène Vincent en grand-mère au passé trouble, qui livre une très jolie performance.
Je reprocherai certains éléments esquissés et trop peu développés à mon goût. Telle que l'enquête policière, assez étrangement présentée. Ou des relations entre personnages qui n'explosent pas toujours alors que certains devraient se demander des comptes.
Mais il s'agit dans l'ensemble d'un drame réussi.