Quatre cavaliers arrivent dans la petite ville de Silver lode (nom en V.O. du film). La ville est en fête, c'est le 4 juillet, des tables sur tréteaux sont dressées, et même un mariage va avoir lieu. Or, le marié, c'est lui qu'ils viennent chercher, pour un ancien meurtre. Sur un thème connu, la ville, d'abord solidaire du héros, va s'en détourner peu à peu. C'est plus ou moins L'intrigue du train sifflera trois fois, ou celle de La journée des violents.
Sous cet environnement qui devient de plus en plus pesant, de plus en plus violent, par la foi ajoutée à des dénonciations peu ou mal étayées, il y a la critique du Mccarthysme. Le méchant s'appelle d'ailleurs, de manière transparente, McCarthy.
Dès lors, difficile de ne pas voir, dans le gunfights ravageant la fête nationale, une métaphore du saccage des idéaux démocratiques que représente le McCarthysme.
Au-delà de ce côté métaphorique, Quatre étranges cavaliers s'avère un western petit budget, sec et tendu, servi par une mise en scène qui sait prendre de l'ampleur lors des scènes d'action.
Dieu jugera le Mccarthysme, semble conclure le film, avec son final dans une église. L'histoire, elle, a déjà jugé.