Quand je pense à ce qu’on a perdu des années 1980 et 1990, je me rappelle généralement de « Point Break », « Predator » et ce film-là. Alors c'est vrai que ce n'est pas très subtil dans le traitement des personnages, mais d'un autre côté, cela permet un "actionner" à l'ancienne. Et puis, moi, je trouve qu'il y a un vrai intérêt dans ce côté primal, notamment par rapport au fond. Oser mettre en parallèle la violence brute qui subsiste au sein des Etats-Unis à celle de la guerre qu'ils ont mené au Viêt-Nam ; mais aussi oser aborder la question de la violence du retour au travers d'une lecture de l'abandon et de la non-reconnaissance, moi je trouve ça particulièrement intéressant. Bon alors après, c'est peut-être les moyens de l'époque qui expliquent ça, mais en plus je trouve que le film prend le parti de la sobriété et de la crudité. En plus, l'air de rien, c'était aussi l'époque où on savait faire court et direct. Ça n'en rend ce "Rambo" que plus efficace et marquant. Une vraie perle de son époque. Un film presque indémodable. Vous l'avez compris : voilà bien un film qui mérite son titre de "classique"...