Film très intéressant de la part de Kurosawa. Une bonne fable aux aspects théâtraux et métaphysiques de part la mise en scène et arrivant à questionner justement les points de vue moraux de chacun dans un monde (du plus moral au moins) qui sont constamment remis en cause. Le film aussi, rétablit bien l’effet de jugement d’une situation judiciaire, on va juger de ce qui est vrai ou faux, mais nous n’allons pas rendre un verdict véridique sur la situation.Mifune encore cabotin, mais pas inintéressant car il arrive a déranger le spectateur sur l’innocence d’un bandit, pourtant abject et criard grâce à son jeu. Le problème majeur et pour moi symptomatique des films de Kurosawa est la manière dont il a d’expliciter l’invisible dans ses films, comme pour les 7 samouraïs qui racontait sur sa fin le sens du film dans des dialogues qu’il l’abordait clairement. Il voulait montrer qu’il faisait plus qu’un film de samouraï basique, alors que la mise en scène le suggérait déjà plutôt bien. Dans ce film c’est pareil avec la scène de fin, sur le bébé où le prêtre se sent obligé d’avouer ses sentiments sur la situation, sujette à sa moralité et au rapport en l’humain, en le racontant très clairement au travers de dialogues peu nécessaires.