Film sur l'insoumission, Rebellion est une réflexion sur la dualité entre l'homme et le système dont il dépend.
Toshiro Mifûne y interprète le rôle d'un père qui prend conscience de ce qu'il aurait toujours voulu être au moment ou l'heure du repos du guerrier sonne le glas d'une longue vie de servitude et de dévouement à l'autoritarisme représenté par un seigneur aux manières despotiques et une épouse antipathique, lorsque son fils est victime d'aimer une femme qui est l'antithèse de la sienne, il prend les armes pour défier ce qu'il a toujours défendu.
La réalisation de Masaki Kobayashi est toujours basée sur une description très méthodique et une culture de la dissection.
La photographie est comme toujours chez le maître d'une beauté frappante, les interprètes, Mifune en tête, sont d'une justesse appropriée dans leur jeu. Le tout est dépeint avec un rythme lent, mais dans lequel on ressent une sorte de pression qui présage un final explosif d'une violence inouïe.
Très esthétique, une photo noir et blanc impeccable, une réalisation élaborée en avance sur son temps, tout un tas d'éléments qui mis bout à bout font de ce film un chef d’œuvre incontournable