Ah le charme des zombies latins !
Rec, c'est simple, c'est l'un des trois films qui m'a fait le plus peur. Avec Ring, et Le projet Blair Witch. Ouais ouais, moi les feuilles mortes et les cheveux soyeux ça me fait carrément flipper, et si ça te dérange, passe ton chemin !
J'aime les films de zombies à la base. Rec avait donc déjà de bons arguments pour me plaire. Mais je l'ai trouvé particulièrement réussi dans sa façon de faire monter le stress chez le spectateur en même temps que les protagonistes montent les escaliers. L'aspect oppressant du huis-clos fonctionne, on s'accroche à son siège pendant la moitié du film, et on arrache les accoudoirs lors des dernières secondes. Ou alors je suis une chochotte, ce qui est très plausible aussi.
En dehors du fait que ce film recèle quelques scènes mythiques, il pousse le spectateur à se demander « j'aurais fait quoi, moi, à leur place ? ». Je trouve le scénario cohérent : je n'écarte pas la perspective que les autorités abandonnent froidement une petite dizaine de gens à leur sort dans un immeuble, pour peu que le reste de la ville – voire du continent – soit sauvé. Ce qui ancre Rec dans la réalité, dans un quotidien tangible, à mes yeux. D'autant plus que ces gens ne sont pas entièrement des zombies, mais plutôt – comme c'est la mode dans ce genre de films ces dernières années – des « infectés ». Évidemment, il y a un peu de surnaturel derrière la vague de contamination de ces Espagnols bien sous tous rapports (spéciale dédicace à la vieille aux chats). C'est peut-être d'ailleurs cette fin qui a gâché le plaisir de beaucoup de spectateurs. Moi elle m'a juste filé des frissons, je trouve que la caméra subjective rajoute de l'intensité à cette ultime scène, qui restera l'une des plus angoissantes de l'histoire du cinéma, à mes yeux.