Film d’horreur espagnol ayant la particularité de placer le spectateur dans une caméra embarquée, comme dans Le Projet Blair Witch, REC met en scène une journaliste et son caméraman tournant un reportage aux côtés des pompiers lors d’une intervention qui tourne au cauchemar dans un appartement rapidement placé en quarantaine à cause de la propagation d’un virus de type zombie.
Le film est particulièrement efficace, avec des plans-séquences haletants, anxiogènes, et un contexte facile, mais prenant. Les acteurs ne sont pas exceptionnels, surtout le premier rôle, que je trouve d'une fadeur exceptionnelle, et les dialogues sont rapidement énervants. Le film ne s’arrête jamais de crier à tue-tête et le cadre est secoué dans tous les sens, ce qui le rend extrêmement inconfortable. À vrai dire, j’ai détesté cette particularité, qui nous donne littéralement mal à la tête. C’est la cacophonie, tout le monde parle en même temps, c’est à se demander si les acteurs avaient tous un script. Le résultat est affreusement amateur par moment.
Heureusement, les effets spéciaux et maquillages sont réussis, avec notamment une créature à la fin épouvantable. Le dénouement est sympa, horrible, mais sympa.
Je trouve que c’est un bon film d’horreur, mais je n’irais pas jusqu’à parler de chef d’œuvre non plus. D’une certaine manière, Le Projet Blair Witch, avec lequel on est quasiment obligé de comparer le film, est beaucoup plus efficace, dans la tension psychologique, mais aussi dans la gestion de la caméra qui nous offre des moments d’accalmie et de plan « fixe » pour reposer notre cerveau et nos yeux contrairement à REC, qui est un enfer à visionner (encore pire sur grand écran).
Le résultat souffre donc de gros défauts techniques qui nuisent au spectacle. Mais dans l’ensemble, le film est tout de même réussi.