J'avais (relativement) bien aimé « Suzanne », très peu « Un poison violent » : « Réparer les vivants » était donc le film qui allait faire « basculer » mon opinion concernant Katell Quillévéré. Et je dois avouer que je ne sais pas trop quoi en penser. Il y a la fois beaucoup de dignité, de pudeur, de retenue dans cette œuvre qui aime ses personnages sans les idéaliser, prenant soin de filmer à la fois les malades et les soignants, à l'instar du beau docu-fiction « Un cœur qui bat ».
D'ailleurs, j'avoue avoir été séduit pendant pas mal de temps : même si je trouvais la réalisation un peu trop sèche, quelques scènes un peu trop longues, j'adhérais pas mal à la démarche, d'autant que les acteurs sont globalement à la hauteur de l'événement. Je regrette toutefois que la réalisatrice n'ait, donc, pas su « trancher » à certains moments, finissant par trouver cela presque pesant dans la dernière ligne droite. Pas mal, vraiment. Mais au vu de ce concert parfois extrême de louanges et de « criage de chef-d’œuvre », le résultat m'a légèrement laissé sur ma faim, signe une nouvelle fois de la confusion aujourd'hui si fréquente entre bon et grand film : à voir quand même une fois.