Quand on va voir une film de Ridley Scott, on ne sait jamais vraiment à quel réalisateur on va vraiment avoir à faire ce coup-ci... Est-ce que ce sera le génie qui nous a pondu "Alien" et "Blade Runner" ou bien alors celui qui se finance ses vacances à coups de "Grande année" ? Avec ce "Robin des bois", disons que Scott renoue avec l’esprit de ses précédentes épopées historiques telles "Gladiator" et "Kingdom of Heaven" : c’est-à-dire de l’aventure épique très académique dotée de sa traditionnelle histoire du gentil homme simple contre les méchants et cruels puissants. Ainsi, peut-être les grands consommateurs de cinéma trouveront peut-être ce "Robin" sans surprise et s’ennuieront. Et c’est vrai qu’il faut bien avouer que ce film ne réserve pas vraiment de grands moments ni de personnages suffisamment charismatiques (Crowe est quand même assez insignifiant dans ce rôle) pour vraiment nous faire frémir. Malgré tout, Scott reste Scott : il y a une certaine grâce et une réelle virtuosité dans la façon de filmer, si bien que l’univers qu’il nous propose n’est pas dégoûtant non plus. De plus, la seconde moitié commence à livrer une réelle tension et quelques moments forts dont, notamment, un final absolument mémorable tel que le grand Ridley sait nous les faire. Rien d’extraordinaire donc, mais du grand spectacle honnête et assez raffiné, ça c’est sûr... Pourquoi s’en priver ?