Ils l'ont fait ! Ils l'ont fait !
Oui messieurs dames, ils l'ont fait ! Ils ont réussi à faire un remake qui ne dénature pas l'original, qui ne cède pas à la facilité des scènes d'actions pleines de testostérone, qui recadre à peu près convenablement les relations homme/machine et la propagande/désinformation.
J'ai vu quelque chose de regardable, et non pas la bouse infâme à laquelle je m'attendais. D'accord, il y a des défauts, d'accord, il y a des incohérences, mais dans Robocop, elles ne m'ont pas dérangé plus que ça.
Les scènes d'actions sont présentes, mais mises en arrière-plan, l'intérêt se situant au niveau de la nouvelle condition du personnage principal. Une fois transformé en machine mi-humaine, le film se pose la question de où s'arrête l'homme et où commence la machine, toutes les personnes responsables de sa condition qui gravitent autour de lui ayant chacun des aspirations différentes à son sujet.
Cette réflexion est la bienvenue, et le fait d'orienter le film selon cet axe également.
C'est bien traité, on ne tombe pas dans le pathos larmoyant, les thèmes abordés sont intéressants, la manière de les aborder est intéressante, bref, c'est vachement cool.
Néanmoins, attention, il reste que ce Robocop, bien que plus moderne, fait pâle figure par rapport à celui de Verhoeven : il a beau saisir l'esprit de la saga, il n'a pas bénéficié de la réal et du traitement de Paul.