Rocky Balboa, un boxeur amateur de seconde zone, une fausse patte que le milieu prend au mieux pour un pauvre type qui n'a jamais su saisir sa chance au pire pour un tocard qui ferait mieux de raccrocher. Une petite frappe qui s'occupe des basses besognes de l'usurier du coin, se voit offrir le combat de sa vie, où il devra affronter pour le titre de champion du monde des poids lourds le tenant du titre, Apollo Creed.


Bien au-delà d'une simple histoire de boxe, le film développe une réflexion sur l'humain et l'adversité. Rocky est une de ces ombres qu'on ignore et qui hantent nos villes, il représente toute cette populasse crasse, inculte, ces sans voix, mais qui pourtant luttent chaque jour pour récolter les quelques miettes qui voudront bien tomber dans les bas-fonds où ils croupissent.


A travers la symbolique de l'entraînement dur, de l'abnégation, de la résistance tant aux coups qu'aux insultes et brimades, en refusant de baisser les bras, ce film rend l'hommage le plus vibrant possible à tous ces gens.


Rocky n'est pas uniquement un film sur ou autour de la boxe, la boxe est ici juste un prétexte pour nous jeter à la gueule le formidable uppercut qu'est la force inarrêtable, d'un homme qui n'a plus rien à perdre, suivi de la puissance dévastatrice de sa profonde humilité et humanité.


Rocky est un film humaniste, un hommage à l'amour fraternel, universel, qui place ses protagonistes dans le monde sans pitié de la boxe, comme d'autres l'ont fait en choisissant d'autres milieux a priori plus évidents, et c'est là sa principale qualité, nous faire sortir des vestiaires puants, des entraînements des coups et du sang pour nous encourager face à l'adversité.


Un indispensable.

Spectateur-Lambda
10

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Ma collection personnelle par ordre chronologique, Les meilleurs films de 1976 et TOP 250 FILMS

Créée

le 10 oct. 2022

Critique lue 9 fois

Critique lue 9 fois

D'autres avis sur Rocky

Rocky
Before-Sunrise
8

Quand on veut on peut

A mon grand étonnement, j’ai beaucoup aimé Rocky. Je l’ai trouvé fort, beau et simple. C’était un culte à côté duquel j’étais toujours passée, avec l’impression de ne pas louper grand-chose. Après...

le 23 janv. 2013

114 j'aime

22

Rocky
Star-Lord09
8

L'homme de la rue

Les anciens vous le diront, le Nouvel Hollywood aura toujours cet avantage de marquer son époque plus que toute autre décennie. L'authenticité d'un cinéma qui sent sous les bras qui creuse les...

le 12 janv. 2019

80 j'aime

26

Rocky
Sergent_Pepper
7

Find the gap

Il est toujours assez surprenant de s’attaquer à un mythe sur le tard. On a beau l’avoir évité depuis des décennies, ses effluves l’ont accompagné, et son culte a laissé de lui des traces un peu...

le 10 août 2016

73 j'aime

7

Du même critique

As Bestas
Spectateur-Lambda
8

Critique de As Bestas par Spectateur-Lambda

Rodrigo SOROGOYEN m'avait déjà fortement impressionné avec ses deux premiers longs métrages Que Dios nos perdone (2016) et El Reino (2017) et les échos que j'ai eu du précédent sorti avant celui-ci...

le 2 mai 2023

8 j'aime

2

La Mouche
Spectateur-Lambda
8

Critique de La Mouche par Spectateur-Lambda

Retrouver la société de production de Mel BROOKS au générique de ce film n'est pas si étonnant quand on se souvient que le roi de la parodie américain avait déjà produit Elephant Man (1980).Un autre...

le 3 oct. 2022

7 j'aime

4

Le Règne animal
Spectateur-Lambda
8

Critique de Le Règne animal par Spectateur-Lambda

C'est compliqué le cinéma de genre en France ! C'est compliqué parce que l'industrie rechigne à financer ce cinéma. C'est compliqué parce qu'il souffre, à tort, de la comparaison avec les mastodontes...

le 9 oct. 2023

5 j'aime