Difficile de croire au visionnage de ‘Rocky’ que Sylvester Stallone en ferait une saga de 6 films, tant l’œuvre se suffit à lui-même. En effet, avec un récit et une réalisation de qualité, John G. Avildsen livre un classique instantané qui n’a rien perdu de son charme.
La première force de l’œuvre, c’est son scénario : le film parle évidemment de boxe, mais pas uniquement. La première partie de ‘Rocky’ éclipse en fait complètement le sport, pour se concentrer sur son personnage principal, et creuser la face humaine de celui qui deviendra plus tard une figure du cinéma. Ainsi le profil psychologique de Rocky est très réussi, et le récit explore des directions très intéressantes (les relations de Rocky avec Paulie, Adrien et Mickey). En outre, Sylvester Stallone fait preuve d’un talent surprenant et parvient à attacher le charisme nécessaire à son personnage.
Dans un second temps, la réalisation de ‘Rocky’ donne au film une véritable identité. En effet, le réalisateur offre des séquences très réussie (le baiser de Rocky et Adrian) et les entraînements de Rocky sont avant tout d’excellentes occasions pour offrir de superbes plans de Philadelphie. A cela s’ajoute un combat de boxe au suspense maîtrisé et impeccablement mis en scène, tandis que la bande-originale désormais célèbre fait vibrer le spectateur dans les moments forts du récit.
Un classique.