La conclusion d'une saga culte. Et le retour de Stallone à la réalisation.
Ce film prend part des années après et possède une aura tellement forte. Le personnage de Rocky est si grave et pourtant toujours porteur d'espoir.
Déjà, Adrian n'est plus de ce monde. Sa mort en off paraît cruelle, mais elle souligne aussi la dureté de la vie à laquelle Rocky a toujours fait face. Il y a des combats comme celui contre le cancer qu'on ne peut gagner et quoi de plus cruel pour lui de n'avoir pu aider sa femme à vaincre alors qu'elle lui a toujours permis de réussir. Non, il est maintenant régulièrement au cimetière pour voir celle qui a été son plus grand soutien toutes ces années.
L'ancien champion du monde est dorénavant vieillissant et il mène une vie d'honnête travailleur à l'usine comme un citoyen lambda. C'est d'ailleurs assez cruel de le voir errer dans ce monde, comme s'il couvait des regrets de ne pouvoir profiter d'un dernier combat exutoire. Cependant, jamais, ô grand jamais, il ne se plaint de sa situation. Cela n'a jamais été dans son naturel et même s'il est revenu à sa condition initiale, il serait faux de dire que Rocky n'a pas évolué.
Il reste cependant le héros local, ce qui a le don d'agacer son fils Robert avec lequel il entretien une relation cordiale mais plutôt lacunaire. Il demeure proche des citoyens du quartier et prend sous son aile Marie, une jeune femme du coin qui va incarner à la fois ses racines, son passé et un soutien indéfectible.
Un jour, suite à une simulation de combat entre lui et le champion du monde actuel, sa vie va à nouveau basculer. Mason Dixon, le champion, ne tolère pas que cette simulation l'annonce perdant et il fait tout pour pouvoir affronter Rocky.
La scène d'entraînement montrera ce Rocky toujours combatif et nous gratifiera de cette scène de boxe sur une carcasse ayant inspiré une punchline d'Orelsan. C'est un Rocky déterminé qui affrontera aussi ses démons en confrontant son fils à travers un discours qui est le résumé parfait de la saga, porté par ce personnage si emblématique. Galvanisé par cette situation dans laquelle il n'a plus rien à perdre, il encaissera encore et encore, et ça le poussera à monter sur le ring pour cet ultime combat dans lequel il pourra vibrer une dernière fois, en hommage à tous ses combats passés, pour partir sans regret, en paix avec lui-même.
Rocky finira par perdre aux points. Mais peu importe, il aura exulté une dernière fois aux yeux de tous. Il s'en ira alors remercier Adrian, celle qui a toujours été là pour lui, pour la remercier pour tout ce qu'elle aura fait jusqu'ici. Une véritable reconnaissance pour ce personnage si important de la saga.
Techniquement, je n'ai rien à reprocher aux films de la saga Rocky, juste, je n'ai pas bien compris la saturation des lumières à certains moments. La musique quant à elle reste iconique et aura accompagnée la saga avec brio.
En tout cas, il s'agit de mon Rocky préféré. Voir la saga entière permet de l'apprécier à sa juste valeur et, comme après un combat sur le ring, il ne laisse pas intact. On sent qu'après toutes ses aventures, Rocky est presque au bout de son chemin. On sait qu'il a morflé, qu'il a appris et qu'au fond, il est resté ce mec tendre et naïf de Philadelphie. Et il aura droit à son ultime consécration sur le ring.