A l'heure où les jeux vidéos et les comics inspirent le cinéma plutôt que l'inverse, Star Wars, une célèbre franchise que son auteur a jugé bon de déléguer à une nouvelle génération de réalisateurs, n'échappe pas aux tendances actuelles. Et c'est pourtant bien Star Wars qui est à l'origine de tous les blockbuster SF que nous voyons aujourd'hui, ayant nourri et inspiré toute une génération de cinéastes, et avoir également instauré le concept du merchandising et des produits dérivés.
Walt Disney, fort de son expérience en la matière, était tout désigné pour reprendre la franchise, et ce film, quelque part accessoire et secondaire dans la double trilogie originale, se présente comme une opportunité. Disney voulant s'immiscer davantage parmi les fans de première souche, n’hésitant pas à répliquer Moff Tarkin ou la princesse Leia en personnages CGI, tout comme pour nos chers Schwarzy et Jeff bridges dans Terminator Genisys et Tron Legacy. Gareth Edwards s’attèle ici à une tache périlleuse sous le regard critique de G.Lucas, oscillant entre histoire originale et reférence à la première trilogie, des quadripodes imperiaux, au "cousin de l'Amiral Ackbar" , en passant par l'arrivée en fanfare des Gold et Red Squadrons, certaines scènes sont des copier-coller assumés mais remis au gout du jour. La scène magistrale étant l'arrivée de Vador, qui à lui seul écrase, par sa présence, tous les autres personnages. Un seul désir subsiste à la fin de ce Rogue One, revisionner l’épisode IV, le décortiquer et faire des comparaisons, car autant la prelogie de Lucas différait de la première tout en cherchant à s'y raccorder par précipitations dans l'Episode III, autant celle-ci y colle au plus près, faisant office de film hommage, flattant le spectateur nostalgique.
Cependant, l'univers visuel s'enrichit avec de nouveaux vaisseaux qui viendront compléter la collection du Star Wars fan, U-Wing, Tie Striker... autant de nouveaux modèles qui feront mouches pour Noël, sans oublier bien sur l'extension Rogue one de SW Battlefront. A vos manettes, ...oups, bon cinéma !