Réalisé par Gareth Edwards et sorti en 2016, le premier spin-off de la saga n’est pas passé inaperçu ! Enfin un Star Wars qui prouve qu’il n’y a pas forcément besoin d’un duel aux sabres lasers pour faire du bon Star Wars. Situé juste avant Un Nouvel Espoir sur le plan narratif, sa principale visée est d’expliquer comment l’Alliance Rebelle a réussi à se procurer les plans de l’Etoile Noire et ainsi devenir une vraie menace pour la pérennité de l’Empire Galactique.
Mais au-delà de l’arc narratif, il met en scène des personnages que j’ai trouvé convaincants et surtout aboutis contrairement à l’épisode VII dont le traitement des personnages restait superficiel. Jyn Erso, Cassian Andor et K2SO, le droïde impérial reprogrammé, forment une équipe de choc dont les péripéties tout au long du film sont agréables à suivre. Sur les personnages toujours, impossible de ne pas évoquer le frisson que j’ai ressenti lorsque Vador est réapparu à l’écran sortant de sa cuve de bacta et approchant du directeur Krennic. De même, la scène finale du massacre du seigneur Sith à bord du vaisseau rebelle justifie à elle seule la réussite de cet épisode à la suite de laquelle peut s’enchaîner quasi-instantanément la première scène de l’épisode IV. En bref, l’épisode porte l’âme de la trilogie originale avec de nombreux clins d’œil (les contrebandiers agressant Luke dans un bar de Mos Eisley dans le IV sont les mêmes que ceux qui bousculent Jyn Erso dans un marché sur Jedha) tout en sortant quelque peu des sentiers battus (l’épisode a des tonalités plus sombres ce qui n’est pas pour me déplaire…).
Du reste visuellement, les décors sont encore une fois magnifiques en particulier Scarif, la planète sur laquelle l’Empire protège une gigantesque base de données dont les plans de l’Etoile Noire. La force (sans mauvais jeu de mot) réside toujours dans la diversité des environnements qui est proposée (des plages, des espaces rocailleux, des plaines, du désert…) et c’est un élément fondamental car c’est ce qui porte finalement l’histoire et apporte l’originalité à une saga qui doit se renouveler. La bataille spatiale de la fin a des airs de déjà-vu mais c’est sans doute un plaisir coupable dont je ne me lasserai jamais. L’image de synthèse du Grand Moff Tarkin est convaincante tout comme celle de Leia, les scènes de destructions massives provoquées par les tirs de l’Etoile noire sont à couper le souffle, en bref c’est un succès sur ce plan-là aussi.
Finalement, ce Star Wars ramène les fans qui avaient quitté le navire après un épisode VII au succès mitigé et propose du contenu neuf, un rythme haletant, des scènes d’anthologie. C’est du Star Wars comme on aime et qu’il faut continuer à réclamer pour les prochains opus.