Aucun animal n'a été maltraité pendant le tournage... Et c'est le spectateur qui ramasse du coup !
Que dire de Rottweiler... Fuyez ? Tuez le scénariste/réalisateur/cameraman ?
En fait on a à faire à un film qui est trop mauvais pour être qualifié de correct, ni même moyen, mais qui se prend trop au sérieux pour constituer une série Z divertissante.
Plutôt que de broder une histoire qui casse pas trois pattes à un caniche, sur fond d'évasion, de cavale, de vengeance d'un gros méchant pas beau qui a tunné son chien et de donzelle à retrouver pour aller filmer les bordels des quartiers chauds, autant assumer dès le départ... Après tout, lorsque je veux voir un film au scénario travaillé, ce n'est pas vers Rottweiler-1€ chez tous vos marchands de DVD d'occasion dont plus personne ne veut sauf moi- que je me tourne, alors il fallait y aller franco : attaques de molosse toutes les cinq minutes, filles sans soutien-gorge en guise de décor sans chercher à le justifier ridiculement et plonger dans le nanar total, qui au final se révèle toujours, ou du moins souvent, sympathique.
Mais non. Du coup on ne sait pas trop sur quel pied danser, si tant est que l'horripilante musique hispanisante à la guitare que l'on nous balance toutes les dix minutes histoire de nous rappeler, que oui : nous sommes en Espagne, vous en donne l'envie, car le tout oscille entre film d'horreur qui ne fait pas peur dû au faible nombre d'attaques (et pourtant avec un rottweiler, il y aurait eu matière à), chiante....euh science-fiction version je transforme mon toutou en Terminator mais pas avec les yeux rouges pour pas me ramasser une accusation de plagiat et on a même droit à deux-trois envolées mystiques RI-DI-CU-LES.
Le tableau ne serait pas complet si l'on avait pas droit à la scène de cul qui tombe comme un cheveux sur la soupe mais qui se justifie surement si l'on prend en compte la nécessité absolue de voir une femme nue et l'acteur principal tortiller de l'arrière-train (remarquez peut-être est-ce là le plus grand talent de ce mec qui joue, il faut le dire, comme une patate).
Bref, plus on approche de la fin et plus les incohérences s'accumulent, pour n'en citer qu'une : vous en connaissez beaucoup des cadavres, vous, qui après avoir passé un an dans le sable, une fois déterrés sont frais comme la rosée du matin ? (ceci est une question purement rhétorique, je ne suppose pas que vous ayez énormément de macchabées dans votre entourage proche, enfin je ne vous le souhaite pas, enfin... Bref, vous faites bien ce que vous voulez)
Au twist final, tellement stupide que je ne l'avais pas vu venir, j'avoue, j'aurais pu éclater de rire si seulement je n'étais pas plus intéressée par le fait de savoir si, avec beaucoup de patience, j'en arriverai à voir pousser mes cheveux à l’œil nu.
Bref bref bref... Que dire ? Regardez-donc 30 millions d'amis, y'aura peut-être des rottweilers, et surement, plus d'action.