Quelque part dans le désert californien, des spectateurs incrédules assistent aux aventures d’un pneu tueur et télépathe…
Pour son second long-métrage, après la comédie sociétale qu’était Steak (2007), cette fois-ci, Quentin Dupieux s’attèle à une Série B mettant en scène un pneu qui utilise la psychokinésie.
Après un prologue qui vient nous rappeler que dans la vie, bon nombre de choses arrivent sans raison, le film s’ouvre sur une sorte de décharge où sommeil un pneu abandonné. Ce dernier prend vie sous nos yeux et va, sans raison apparente, tuer les quidams qui se trouveront sur son passage. Et comme venait de nous le rappeler le monologue d’ouverture (“no reason”), il n’y a pas à chercher une explication quelconque à ce que l’on s’apprête à regarder.
Et c’est ainsi que l’on se retrouve à suivre les pérégrinations de ce pneu serial-killer. Si l’idée peut faire sourire, passer le cap de la découverte du high-concept, on se rend compte assez vite que le film à la fâcheuse tendance à tourner en rond, malgré quelques agréables surprises, notamment ce clin d’oeil à Scanners (1981) de David Cronenberg et une qualité photo soignée (le film a été intégralement tourné à l’aide d’un Canon 5D Mark II).
Sans doute aurait-il été préférable que Rubber (2010) ne soit qu’un moyen-métrage, compte tenu du p(n)eu qu’il a à raconter.
(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2024)
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