Ron Howard et de la F1, ou un cocktail étonnamment exquis...

Je suis loin d’être un inconditionnel de Ron Howard, dont la filmographie se veut irrégulière qualitativement parlant, mais sa dernière œuvre en date était pour le moins intrigante : le synopsis proposé par Rush nous embarquait en effet au cœur de l’âge d’or de la Formule 1, et bien que ce sport automobile ne constituait pas de prime abord un sujet véritablement intéressant pour moi, force est de constater qu’en s’articulant autour de la rivalité développée entre deux pilotes émérites, on tenait alors là un biopic prometteur.

Et c’est là le grand tour de force opéré par Rush, à savoir séduire le néophyte avec aisance, l’histoire qui nous est contée nous captivant de bout en bout ; et le scénario n’abusant pas de grandiloquences car romancé avec modération, le récit n’en est alors que plus authentique, voire même émouvant.

Ainsi, bien que plutôt long, le film s’en sort également en termes de rythme en nous proposant un suspense latent savoureux, le tout sous couvert d’une BO excellente pour le coup.

Visuellement, la réalisation est quant à elle plutôt réussie, et le visionnage des diverses courses est loin, vraiment loin d’être indigeste, celles-ci étant même franchement prenantes et savamment menées.

Par ailleurs, un autre atout du film réside en son casting on ne peut plus convaincant, avec en tête de liste la paire Chris Hemsworth / Daniel Brühl, ceux-ci incarnant à la perfection deux personnages aussi fameux que contrastés ; et si le second confirme une fois encore son grand talent d’interprète, le premier prouve que l’on peut compter sur lui-même hors blockbuster.

Alors, sans revenir sur la présence d’une galerie de protagonistes secondaires très réussie, on peut conclure en qualifiant Rush d’agréable surprise, et même plus : Ron Howard signe là peut-être son meilleur film, celui-ci étant un divertissement atypique de par le sujet de fond, mais accessible à tous au travers des thèmes abordés, qui sont pour le coup galvanisant.

Et que dire de la conclusion apportée par Niki Lauda qui est… magnifique en son genre. Un biopic vivement conseillé en somme !