Tel Scricht sur Black Swan , je n'ai pas vu cette merde consensuelle et base donc ma critique sur la bande -annonce.
J'en profite : la place du Noir.
Un Noir ne peut pas , pour l'instant, être un véritable héros dans un film français. Le rôle d'un personnage profond , intelligent, ambigu , complexe, atteignant l'universel lui est strictement interdit. Il ne peut espérer qu'être un faire-valoir, une caution morale ou une figure de la bonne conscience du racisme insidieux de gauche(la même incapable de mettre un Noir à un poste régalien au gouvernement avant 2012, et après Sarkozy, c'est éloquent. )
Son seul espoir est d'être une espèce de médicament pour soulager la douleur de la bourgeoise connasse dépressive. Ici, derrière le prétexte affiché du gentil noir immigré sans paps qui bosse dur, a un accent banania , est miséreux, mais connaît le bonheur simple rendant heureuse la cadre névrosée riche à n'en plus finir mais pas heureuse parce que riche justement et spécialiste des divans de psychanalyste se cache un racisme mal intégré, le cliché bas de gamme et hypocrite qu'on retrouve dans Titanic et Walt Disney, vous savez ce qui compte c'est pas le fric mais l'amour. Bien sûr, ni Walt Disney ni Cameron ne pensent ainsi mais faut rentabiliser ses joujoux , hein.
Parce que le véritbale héros n'est pas Samba, ni le héros noir dans Intouchables, je me souviens plus de son nom, mais le riche puissant malade, épuisé, malheureux dans une société où il a tout pour être heureux. Ce qui avait peut-être plus dans Intouchables est que le malade avait du mal à se laisser apprivoiser, et le gentil voyou une grande gueule appréciable même si ce qu'il disait était ininterressant , ce qui créait un type de conflit très efficace de la narration cinématographique. Mais dans ce film, le duo de réalisateurs montre son véritable visage: cette fois-ci , la riche essaie de soigner son mal-être de merde dans des assocs' caricatives hypocrites. Les clichés sont plus épaissis, plus éloquents donc la sauce prend moins bien. Alors, le spectateur se rend compte de la supercherie : le Noir se révèle un faire -valoir accompagant l'héroine blanche dans sa recherche d'humanisme et de grandeur morale. Ainsi, celle-ci ressort grandie et valorisée, la seule ayant connu une véritbale évolution. Tandis que l'autre recevra le confort matériel en guise de récompense. Le Noir n'a donc aucune psychologie digne de ce nom, c'est juste un type qu'il faut sortir de sa misère ou de son ignorance, contrairement à la Blanche qui se transforme en personnage altruiste et remarquable.
On en est encore là, en 2015.
( à noter que David Oloyewo se pleint de la place des noirs dans le cinéma américain et anglais. Et bien, s'il était français, il se serait coupé les veines).
PS : Au fait, si Woody Allen nomme un de ses personnages français Jean Baguette en référence à sa boulangerie, et lui fait tenir en permanence le dit aliment sous le bras et un béret, faudra pas crier au cliché méprisant. Nous ne valons guère mieux.