Un monde que l'on ne voit pas, à peine ou presque, dans coulisses de notre monde, dans la plonge et les cuisines de nos restos (presque jamais au service...), dans les échafaudages de nos immeubles, à bord de nos camions poubelles, dans nos bureaux ou nos chambres d’hôtels à nettoyer, dans nos magasins ou dans nos boites à surveiller ...
Bref tous les travailleurs de ces boulots pénibles et mal payés, "réservés" aux immigrés le plus souvent en situation clandestine, le plus souvent non déclarés, le plus souvent pourchassés par une société française schizophrène qui a besoin d'eux économiquement mais tape dessus politiquement. Les galériens du quotidien souvent qualifiés de parasites mais qui ne doivent pas avoir le temps de batifoler sur sens critique :-/
Une population que l'on voit rarement dans le cinéma français mais bien évoquée dans ce film profondément humain.
Samba bénéficie d'une réalisation classique et efficace, d'acteurs attachants avec mention spéciale à Charlotte Gainsbourg en burn outé complétement paumée qui coiffe au poteau les très bonnes compositions d'Omar Sy et Tahar Rahim.
Pas de grosse surprise dans un scénario avec des rebondissements que l'on voit venir à 10km mais ce qui est plaisant c'est le côté juste humain dans une société qui a tendance à broyer les individus, et surtout les plus faibles.
Donc on rit, on s'émeut, on espère dans le monde de Samba, attachant même si on atteint pas le niveau humain et qualitatif d'une comédie comme Intouchables ou plus dramatique comme le cercle des poètes disparus.
On parie sur un remake américain ?-)