Résumé : Après avoir dérouté la police, le meurtrier est de retour même s'il peine à survivre pour exécuter le plus macabre de ses pièges. Jeff un homme angoissé pleure son jeune fils tué par un chauffard, c'est devenu sa folie, son obsession, se venger du meurtrier, allant jusqu'à perdre sa femme et sa fille. Il ignore qu'il est la dernière pièce du puzzle, comme le Dr. Lynn qui a de graves problèmes conjugaux, quand elle est kidnappée, puis amenée pour opérer le tueur de sa tumeur. Pour empêcher l'évasion, l’apprenti place un collier explosif connecté au système d'un signal de vie, si le tueur meurt le collier explose. Pendant ce temps, Jeff est soumis au jeu du pardon dans un piège, mais le tueur a un plan plus ambitieux qui les implique tous.
Histoire : Cet épisode se distingue des précédents pour des raisons évidentes de succès. Le film sera interdit aux moins de 18 ans en France, fait rarissime, il faudra l'intervention du ministre pour obtenir sa restriction. En Amérique, il est renvoyé 7 fois devant la commission pour rien, il est interdit aux moins de 17 ans qu'avec l'accompagnement d'un adulte, le fameux «R». Le pire est qu'ils vont publier 1000 posters écrits avec le sang de l'acteur mélangé à l'encre rouge, sous couvert d'une campagne au profit de la croix rouge! L'affiche originale avec la bouche ou les dents provient du script original, mais la scène n'est pas conservée.
Les pièges sont ultraviolents, le budget confortable 10m$ rapporte 25 fois plus, car la saga devient une vraie mine d'or. Le scénario est écrit en une semaine à partir d'idées de James Wan, mais aussi inspiré des idées des nombreux fans. C'est le 1er de la série où apparaissent des scènes de nues, et le film est si attendu que les gens vont voir le film «The descent» pour le teaser. Le film est dédié à la mémoire de Greg Hoffman, producteur de la saga, mais aucune récompense.
Équipe : James Wan revient comme auteur, producteur et Leigh Whannell adapte l'histoire pour l'écran. Le réalisateur reste Bouseman qui a déjà réalisé le 2, il réalise aussi le 4 et avouera avoir été soumis à une forte pression pour réussir le 3. Aux effets, Tim Goods un spécialiste des séries Tv qui a déjà réalisé les effets de Saw 2, et toujours produit par Mark Burg, Greg Hoffman, Oren Koules. Côté casting, Tonin Bell entame sa carrière en 1982 avec 2 apparitions, Tootsie et The Verdict, puis des sériés Tv où il excelle dans les personnages antipathiques, jusqu'au rôle de Saw en 2004. Shawnee Smith a débuté par des séries Tv, dans Le blob en 1988, Leaving las vegas, Armageddon puis Saw en 2004 et Bahar Somekh, Collision en 2004 et Mission impossible 3.
Avis : Saw 3 est le film culte de la saga, ses pièges sont «inhumains», le collier, la douche, les chaînes, l'acide, le juge et la machine. L'épisode 3 constitue une vraie réussite pour sa violence qui atteint l'apogée de la saga. Le concept est simple ce sont les meilleurs ingrédients, de sorte que le film devient une œuvre puzzle. Plusieurs versions existent, la version originale «cut», director's cut, uncut et extrême uncut, la version vue dans la critique est la version originale. C'est donc un phénomène génial qui revient au summum de la terreur en défiant les principes du certificat moins de 18 ans bien trop rare de nos jours, mais mérité.
Critique : Les superbes logos, puis le générique replonge dans le 1er, car dès les 1ères images sa référence est évidente, avec la pièce qui deviendra le calvaire de l'inspecteur enlevé dans les dernières minutes du 2. La tension est instantanée à la manière du Dr. Gordon, et dans la scène de l'inspecteur qui retrouve une cheville en utilisant un efficace moyen d'images. Le titre lance l'enquête dans le terrifiant piège des chaînes, car les policiers se révèlent être importants, comme l'inspecteur Hoffman. La réalisation des effets et le rythme rapide procurent une atmosphère hyperviolente. Une inspectrice est enlevée, victime d'un piège malsain, alors que le temps défile vite dans une nouvelle scène qui entame l'histoire de l'hôpital aux images insoutenables.
Le Dr Lynn est kidnappée et emmenée à l'étrange demeure du tueur qui réapparaît. Les 1ers vrais dialogues démarrent après 22 minutes, lors d'une scène incroyable qui lance le nouveau «jeu» et la survie du tueur le temps d'un dernier puzzle. L'intrigue monte en puissance pour atteindre le piège ultime, avec «un homme rongé par la haine et la soif de vengeance». Le rythme soutenu et le piège commencent avec un flash-back rapide pour analyser la victime, ses motivations, sa folie et son enlèvement. Les décors sont sombres, les couleurs ternes et l'ambiance glauque, mais le récit reste linéaire dans son accélération qui ne permet pas de voir le temps passer. On se retrouve accroché au siège à pleine vitesse dans une terreur effrayante. Le film alterne entre le Dr., le tueur et le piégé, qui découvre les épreuves avec le terrible piège de la femme du frigidaire.
L'intrigue du Dr. ramène les détails du 1er épisode avec des éléments sur Amanda. Le principe simple des deux histoires augmente l'intérêt, lorsque le piégé découvre le vélo de son fils. On commence à découvrir la justice du tueur dans l’incinérateur alors que le rythme s'allonge pour éclaircir l'ensemble judicieusement. L'heure de l'opération arrive dans une violence atroce, quand on voit la perceuse. Le tueur ravive son passé en faisant apparaître sa femme pour la 1ère fois. Amanda apporte les détails du 1er, en révélant son véritable caractère. Le dernier piège se dessine quand le père se trouve face au «meurtrier», mais c'est sans compter sur l'esprit machiavélique de l'abominable piège. Le dénouement se ferme, là où tout est opposé mais génialement lié, car tel est pris qui croyait prendre.
> https://youtu.be/3UjujuY8fbU
Ma 1ère critique du film écrite en 2007 > Dès le début, on retrouve le policier du 2ème dans la même pièce que le premier, c'est bon signe, la violence est instantanée et la deuxième scène est encore pire, a priori le tueur est en forme! Les pièges et les effets sont élaborés, l'histoire est claire et Jigsaw a trouvé une élève à sa hauteur, bien qu'une tumeur le rende incapable de réaliser ses anciennes prouesses, même si son esprit joueur est intact. Les éléments fournis nous informent sur l'histoire notamment l'élève, tandis que le piège commence. Cette fois-ci l'histoire est bien pensée, et donne lieu à des scènes ultraviolentes. Les transitions entre Jigsaw malade et le piégé interviennent aux meilleurs moments. L'action prend forme dans la violence des pièges posés par le tueur, avec son besoin constant de tester les clients. Jigsaw se fait opérer mais le piège ultime arrive, car la fin donne lieu à une confrontation entre le tueur et son élève. La fin inattendue tient en haleine jusqu'à la dernière seconde et laisse présager sa suite. En clair l'épisode suit l'histoire du premier, mais il est beaucoup plus violent.
Ma 2ème critique du film écrite en 2017 > Écrit par Wan\Whannell, réalisé par Bousman en supernumérique sphérique panavision avec un petit budget, c'est la 28ème recette 2006. Saw 3 commence par replonger dans le 1er en lançant la terrible violence grâce aux pièges ultraviolents. L'intrigue file avec une accélération frénétique en poussant l'analyse des détails le temps d'un dernier jeu, qui exploite parfaitement son sujet. La justice du tueur se découvre enfin avec des pièges grandioses comme la scène de l'incinérateur, tout en conservant le principe d'un lien entre piège et enquête, qui cette fois est brillamment conçu. Les séquences insoutenables libèrent les révélations des personnages, lors d'un dénouement où tout est opposé et magistralement lié, pour cette œuvre qui permet à la série de revenir au paroxysme de sa terreur grâce aux pièges inhumains qui sont une vraie réussite.