Trois ans, trois films ! La licence Saw devient une saga culte, avec de très nombreux fans à travers le monde. Une série sombre, violente, sanglante et sadique, mais que l’on prend plaisir, de façon coupable à regarder, à savourer.
Jigsaw (Tobin Bell) est un tueur qui ne tue pas, laissant ses victimes le faire eux-mêmes s’ils n’arrivent pas à vaincre son jeu ! Rares sont ceux qui parviennent à sortir vivant de ses terribles épreuves de tortures. Mais Jigsaw n’est pas un simple sadique qui s’amuse à faire cela par plaisir et sadisme. Il y a de véritables ambitions derrière ses épreuves, c’est une chance qu’il dit donner à ses victimes. Une chance de pouvoir, enfin, véritablement savourer leur vie ! Mais cela doit se faire au prix du sang et des sacrifices. Et puis Jigsaw est un personnage effroyable mais d’une intelligence et d’une anticipation inouïes !
Le film commence directement avec la fin du deuxième opus, Eric Matthews (Donnie Wahlberg) vient d’être enfermé par Amanda (Shawnee Smith) dans la salle de bains du premier opus. Pensant d’abord se scier la cheville, il décide finalement de se briser le pied pour le passer à travers sa chaîne. A l’image du docteur Gordon du premier film, il parvient ainsi à sortir de cette salle de bains.
Nous découvrons ensuite deux nouvelles victimes de Jigsaw, mais cette fois-ci, les pièges semblent voués à l’échec ! Le premier, un homme, doit arracher des chaines prises dans sa chair afin de quitter la pièce, mais la porte est soudée ! La seconde, Allison Kerry (Dina Mayers) la collègue d’Eric Matthews, doit plonger une main dans l’acide afin de déverrouiller un harnais devant lui arracher la cage thoracique. Elle a beau faire, la clé ne déverrouille rien du tout !
La méthode du tueur a changé ! Peut-être parce qu’Amanda est maintenant plus qu’une disciple. Mais, du coup, le message de Jigsaw n’est plus d’actualité, ne fonctionne plus. Ces tortures, ces pièges sont là pour permettre aux survivants, comme Amanda, de comprendre que la vie est importante, qu’il faut en profiter chaque instant. Comme des paliers à franchir pour changer les choses.
Toujours est-il que John Kramer est mourant, c’est pour cette raison qu’il fait enlever le docteur Lynn Denlon (Bahar Soomekh). Cette dernière se retrouve avec un collier qui lui fera exploser la tête au moment où John mourra ! Lynn a tout intérêt de le maintenir en vie, du moins jusqu’à ce que Jeff Reinhart (Angus Macfadyen) finisse son jeu. Auquel cas, elle sera libérée.
Rongé par sa soif de vengeance suite à la mort de son petit garçon, écrasé par un jeune chauffard, Jeff en a oublié son couple et sa petite fille. Le tueur au puzzle le met à l’épreuve pour lui apprendre le pardon. Cela se fera en trois étapes, trois personnes qu’il doit sauver des tortures de Jigsaw. Un femme ayant refusé de témoigner au procès du chauffard (qui se retrouve nue dans une chambre froide et se faisant aspergée d’eau), le juge qui n’a donné que quelques mois de prison au tueur (qui se trouve au fond d’une cuve et se retrouve inondé de porcs broyés) et enfin le meurtrier de son fils (piégé dans une machine qui va lui tordre les bras, les jambes et la nuque !).
Mais c’est seulement à ce moment que le jeu commence vraiment ! Jeff n’est pas le seul à se retrouver dans un jeu ! John, alors aux portes de la mort, décide de proposer une dernière partie à d’autres « joueurs » sans leur expliquer, histoire de les tester. Un peu comme un baroud d’honneur machiavélique. Force est de constater que sa vision de la nature humaine est la bonne…
Bref, ce troisième opus de Saw est toujours aussi violent, mais aussi, pour certains supplices, assez malsain à regarder. La scène avec les cochons retourne l’estomac, et la torture du chauffard fait froid dans le dos. A croire que Jigsaw n’a aucune limite ! (Tant mieux niark, niark, niark !) Le film nous montre que Jigsaw, bien que tordu et monstrueux, propose une vision noire et pessimiste de la nature humaine, mais une vision plutôt juste. Après la méthode pour le dévoiler est un peu violente. Une nouvelle fois, on comprend également que les films, s’ils se regardent indépendamment les uns des autres, se complètent à merveille.