Parfois tu es faible. Dans ces cas-là, tu peux toujours regarder la première connerie venue à la télé. Sauf quand t’as pas la télé. A ce moment-là, tu fais donc appel à ta réserve stratégique de films cons. On y est.
C’est l’histoire d’un gars qui correspond avec une Allemande qu’elle est belle et qu’on dirait la page centrale de Playboy. Pour conclure, il va bien falloir traverser l’Atlantique et la retrouver. Ce qu’il va s’employer à faire, aidé de sa bande de potes. Comme rien n’est simple dans la vie et surtout pas organiser un voyage, ils vont devoir faire le tour du continent pour mettre la main sur la belle.
Les Américains sont les champions du monde de ce genre de films. Et cette fois encore, le défi est relevé. Ça commence fort et le départ est bien drôle, totalement cliché et excessif, à l’image d’un Matt Damon hilarant en chanteur de punk à roulettes. La suite enchaîne les conneries, généralement sous la ceinture et les situations abracadabrantesques. Ce tour d’Europe les mène dans les bras d’une bande de hooligans (les meilleurs personnages du film), dans le quartier rouge d’Amsterdam, dans une banlieue albanaise et surtout à Prague vu que c’est principalement là que tout a été filmé. De cartes postales en images d’Épinal, le récit suis son cours en totale roue libre. Seule la fin paraît un peu téléphonée et rappelle combien le ciné américain est shooté à la bonne morale. Pour ce qui est de la mise en scène, il n’y a pas grand-chose à attendre et de toute façon, c’est pas pour ça qu’on est là. D’ailleurs, le réalisateur n’a jamais dirigé autre chose et on ne s’en étonnera pas. On dirait pas comme ça mais c’est surtout un scénariste.
Bref, le cahier des charges était mince mais il est parfaitement rempli. On rit souvent de tant de connerie et d’une si prompte surenchère. C’est bon d’être faible parfois.