On ne saurait mieux définir le film de Charlotte Colbert (si depuis Marie NDiaye, et hélas Léa Salamé, l’expression n’était aussi galvaudée) tant l’intensité du personnage s’y prête... Veronica, une vieille actrice, incarnée par la troublante Alice Krige.
Pas sûr qu’on puisse parler d’« elevated horror » pour autant, même si l’ambition plastique de la cinéaste est indéniable, fantasmagorique, et parfois proche de la performance arty... et si la bande originale de Clint Mansell mérite à elle seule le visionnage (ou l’écoute). Car pour le reste, qu’on le veuille ou non, c’est plutôt l’impuissance narrative qui prévaut, une incapacité à scénariser/problématiser son sujet (un witch-féminisme post-MeToo), qui empêche une pleine immersion sur le fond. Bref, Charlotte Colbert est bien évidemment une cinéaste à suivre... de près.