Un film aussi drôle que bien mené sur le célèbre détective anglais, on dit oui et l’on en redemande.
Ce long métrage présente l’histoire de Sherlock Holmes dans un Londres oppressant, crasseux et presque obscur ; bien que la lumière ne soit pas absente ce qui est quelque peu gênant quand on connaît un peu la littérature de Sir Arthur Canon Doyle. Dans cette aventure, le détective de Baker Street voit son ami Watson en plein préparatifs pour son futur mariage et donc sur le départ de leur résidence. Watson semble d’ailleurs fort satisfait de quitter son compère pour une vie rangée… Mais tout cela n’est que faux-semblant.
Le réalisateur fait du parti-pris des faux-semblants la trame de son histoire avec une heureuse réussite. L’histoire est construite sur une série de faux-semblants où la manipulation est au cœur de l’intrigue ainsi que la peur. Holmes et Watson tente ainsi de déjouer un complot visant à amener une société secrète au pouvoir.
Les jeux d’acteur sont très bons, notamment celui de Robert Downey Jr. à la fois drôle, efficace, sobre et tourmenté. Les pointes d’humour, notamment sur l’orientation sexuelle de Sherlock sont menées sans lourdeur ; on ne peut qu’apprécier.
L’usage de la voix off expliquant les manœuvres et les choix de Sherlock Holmes est judicieuse car elle donne à voir à la manière du détective ou plutôt nous invite à penser comme lui. On apprécie la construction des personnages, très moderne, plutôt bien pensée par le réalisateur. La bande son et la photographie sont soignées et portent majestueusement le film. Les procédés narratifs sont intelligents et font du film un divertissement d'une grande qualité.
Dans l’ensemble, un film plein de fraicheur qui en appelle un autre.