Une ode sympathique et attachante au sexe et à l'amour libres. John Cameron Mitchell n'a pas peur d'aller là où tous les autres films s'arrêtent, que ce soit dans sa peinture de l'humain contemporain ou dans ses images (pour public TRES averti), et qu'il en soit remercié. En quête d'orgasme, de sensations ou de bonheur, sa galerie de personnages à la carapace fragile est criante de vérité et trouvera une réelle résonnance chez le spectateur, pour peu qu'il soit "perméable", pour paraphraser le film. Ceux qui n'imaginaient pas pouvoir rire aux éclats devant une scène explicite de triolisme gay en seront pour leurs frais. A l'image de son final en apothéose, Shortbus n'est pourtant jamais graveleux ou vulgaire, mais toujours empreint d'ondes positives.