Un film pas toujours passionnant, notamment dans sa deuxième partie qui traine des pattes je trouve, mais il arrive à dépeindre un contexte social assez simplement, avec ses inégalités sociales, où la yourte mal chauffée fait écho aux beaux appartements de la métropole. Les archétypes peuvent paraitre un peu trop classiques, avec cet élève brillant, mais qui va devoir surmonter les problèmes familiaux pour réussir, le tout néanmoins reste plutôt efficace. Le film se permettra de mettre en avant le domaine scientifique de la physique, même si, comme souvent, cela restera bien flou et peu didactique. On y parlera aussi de la honte de la mendicité, et les problèmes que peuvent engendrer le froid.
Pour moi, c'est surtout l'occasion de découvrir une culture différente, vu qu'il me semble ne jamais avoir vu de films mongols. On y verra des petits moments de vie, comme ces parties de Counter-Strike 1.6 au cybercafé, où l'on insulte violemment les adversaires (cela semble être une norme sociétale mondiale), ou encore ces étranges soins à base de bride de cheval ou d'orteil dans la bouche d'un bébé pour soulager ses douleurs de bouches...
On peut notamment saluer la prestation de Battsooj Uurtsaikh, qui joue Ulzii, le personnage principal, qui arrive à plutôt bien l'incarner. Il faut aussi citer le compositeur Johanni Curtet, qui nous offre une musique locale assez éclectique, avec une certaine originalité, et quelques thèmes assez marquants, qui décèle un certain optimisme, pour contrer la difficile vie qui nous est contée.
Bref, c'est un film que j'ai envie d'apprécier, malgré ses quelques longueurs (alors que c'est un film plutôt court), mais il y a une ambiance flottante qui marche plutôt bien, et j'aime bien comment la fin est amenée, dans un subtil optimisme.
Même si elle peine à être réchauffée, il réside dans ce film une petite flamme.
(Vu le 13 janvier 2024 en VOSTFR au cinéma)