Les américains, même si cela ne concerne qu'indirectement leur histoire, furent souvent amenés à représenter l'une des dernières si ce n'est la dernière intervention militaire européenne conséquente sur le continent américain. Catastrophe politique, économique, militaire, l'expédition mexicaine a manqué tous ses objectifs mais fut, surtout, vu de l'Amérique, le point de chute de tant d'anciens soldats, mercenaires, bandits ou les trois à la fois à la fin de la guerre de sécession qu'il s'agisse de déserteurs sudistes peu enclins à faire la paix ou autres Jay Hawkers, l'expédition mexicaine était une offre d'emploi, tant côté mexicain que, dans une moindre mesure, côté français.
Sur cette période, quelques grands films, dont l'excellent Vera Cruz et le renommé Major Dundee que je devrais chercher plus activement je pense. On a aussi du moins bon mais néanmoins très bien comme ce petit "Sierra Torride", ou "Clint à l'école" de Don Siegel, quand notre manchot apprenait devant la caméra comment se comporter derrière.
C'est dont sur ces entrefaits que Hogan, mercenaire engagé par les rebelles Juaristes se rend au Mexique lorsqu'il rencontre une religieuse qu'il sauve d'un mauvais moment avec trois citoyens un peu particuliers. S'ensuivent des tribulations étranges entre une religieuse au langage pas toujours si religieux que cela et un mercenaire sans Dieu regrettant amèrement que Sister Sarah soit dans les ordres parce que sans ça... Il en redeviendrait croyant le bougre.
Sierra Torride n'est pas une révolution cinématographique c'est clair, mais tout le monde fait bien son boulot, Morricone et sa bande son aussi décalée que le reste, y compris. La fin, brouillonne, à au moins la décence de nous offrir une scène d'action qui passe bien à l'écran. Bref ça n'a pas mal vieilli.