Etude de l'Humain
C'est le premier long-métrage d'Herzog mais déjà tout semble à sa place, tout son univers est déjà inscrit en creux et pour un bon moment : l'inaction, la folie, la solitude, la tentation de l'homme...
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le 28 déc. 2016
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Le premier film de Werner Herzog vide apparemment son esprit d'une grosse envie de partager ce qu'il est à travers sa caméra ; comme l'indique le titre du premier film biographique à son sujet, "was ich bin, sind meine Filme" ; "je suis ce que sont mes films". L'œuvre le prédestine déjà la mode documentaire qu'il reflète bien en laissant des scènes non simulées dans le montage final, où les locaux - les Grecs - amènent même à ajouter des sous-titres dans la version originale (des sous-titres pour les Allemands, donc).
Le régisseur aime aussi tourner avec la seule beauté d'un décor naturel ou peu aménagé. C'est du noir et blanc mais il va montrer au spectateur la couleur du sol sec et chaud, celle du sable omniprésent comme un acteur qui s'ignore, passant entre des mains ou foulé par des pieds enragés. Et c'est aussi un portrait d'hommes vrais, des personnages et non plus des personnes authentiques ainsi que susmentionnées ; des acteurs, certes, qui devant la caméra font semblant, mais le talent déjà évident de Herzog fait que cela revient du pareil au même. Le propos proposé par le titre ne semble que trop clair : n'est-on pas Homme à chacune de nos actions ?
Créée
le 10 févr. 2018
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