Grosse production d'auteur.
Réaliser une adaptation avec un désir passionnel quand l'entreprise nécessite de convaincre des investisseurs, de débloquer des millions de dollars, et de diriger des dizaines de personnes à travers le monde et dans des laboratoires de post-production pour espérer obtenir un résultat digne de sa vision et de celle de millions de passionnés est une gigantesque prise de risque... que Cristophe Gans a pris et dont il s'est affranchi à merveille selon mon humble avis.
Présent dans toutes les étapes de la production, ce réalisateur a su rendre compte de ses idées, de sa volonté de rendre une expérience le plus authentiquement possible à un type de spectateur différent de celui à qui il était préalablement destiné.
Le résultat est que l'on s'est rendu compte que Silent Hill est au jeu vidéo ce qu'un film comme Le Mépris peut être au cinéma, impossible à transférer vers un autre médium sans perdre de son essence... mais est-ce un échec pour autant ?
S'appuyant sur une technique absolument renversante qui sert une plastique à toute épreuve, Silent Hill au cinéma est un fantasme que l'on ne peut entièrement atteindre, qui frustre mais qui offre pourtant la voie vers un idéal potentiel d'adaptation.