J'avais beaucoup aimé « Sin City », je faisais donc partie de ceux qui considéraient cette suite a (certes très tardive) a priori comme une bonne idée. Malheureusement, je dois avouer que le début m'a pas mal coupé dans mon élan. Cela reste beau, Robert Rodriguez et Frank Miller ayant pris soin de renouveler un minium l'esthétique, mais pour le coup je trouve que ces changement n'apportent en définitive pas grand-chose, l'impression laissée s'avérant même moins concluante.
De plus, j'avais l'impression qu'on se contentait de nous resservir un peu le même genre d'histoires, certes avec quelques nouveaux personnages pas dégoûtants et une nouvelle fois servies par un casting de dingue, mais insuffisants pour me plonger comme je l'aurais souhaité dans cet univers particulièrement sombre. Et puis, si l'on excepte que les récits sont manifestement inégaux et les dialogues parfois franchement forcés, il y quand même de quoi manger à sa faim, ne serait-ce qu'à travers quelques scènes d'une redoutables efficacité
(les deux parties de cartes entre Joseph Gordon- Levitt et Powers Boothe : un must)
, sans oublier plusieurs pensionnaires du premier volet, de retour pour notre plus grand plaisir.
Toutefois, et même si cette violence finit par avoir une certaine gueule, je l'aurais sans doute beaucoup moins apprécié sans un élément fondamental : Jessica Alba. Son rôle bien sûr, mais aussi et surtout l'actrice. Ce n'est pas certainement pas le plus grand talent cinématographique de l'Histoire, mais elle a cette présence, ce magnétisme, cette sensualité faisant une fois encore sensation ici, et ce jusqu'à
la toute dernière scène,
implacable. Bref, même si ce « Sin City : » reste frustrant par ses faiblesses réelles, il n'en garde pas moins une indéniable allure et gagne sensiblement en puissance au fil des minutes : à voir pour Jessica donc, mais pas seulement (enfin, presque).