Avant de découvrir ce "Sleepy Hollow", son neuvième long-métrage, je ne connaissais rigoureusement rien à Tim Burton. Son univers gothique ne m'attirait pas particulièrement, ses thématiques me laissaient assez froid, et ses acteurs fétiches ne faisaient pas partie de mes favoris.
Quitte à n'en voir qu'un seul, cette légende du cavalier sans tête me semblait appropriée : une enquête "policière", du mystère, et surtout pas d'Helena Bonham Carter à l'horizon...
Verdict dans ce contexte : "Sleepy Hollow" est une merveille de conte fantastique macabre, saupoudré de gore jouissif et d'humour noir omniprésent. Ce film incarne à la perfection l'imagerie burtonienne aux yeux d'un non-initié tel que moi, et je dois dire que cet univers m'a transporté.
Visuellement très soigné, le film dégage une poésie indéniable, avec ses décors lugubres soulignés par une photo aux teintes sombres, sans oublier la musique de Danny Elfman.
La mise en scène de Burton apparaît fluide et inspirée, avec un montage rapide et quelques morceaux de bravoure, comme la poursuite à cheval finale.
De plus, on a affaire à un vrai scénario bien ficelé, où chaque élément du puzzle initial finit par s'imbriquer intelligemment. Autrement dit, un film qui pourra susciter l'intérêt au-delà du noyau dur des fans de Burton.
Enfin, la distribution de "Sleepy Hollow" s'avère remarquable, entre un Johnny Depp sobre et touchant, une Christina Ricci très mignonne et une Miranda Richardson insondable, entourés de seconds rôles pittoresques, plus ou moins familiers du cinéma de Burton.