Pour le moins inattendu, cette plongée de Danny Boyle dans la culture indienne n'en demeure pas moins au final une belle réussite. Même si l'on pourra toujours regretter une légère hystérie au niveau de la réalisation (plus ou moins justifié d'ailleurs), c'est ce rythme, cette envie, cette émotion même parfois qui nous satisfont au plus haut point. De plus, nous avions vraiment perdu ces derniers temps de voir un vrai bon scénario au cinéma, et pour cela, ce "Slumdog Millionnaire" est presque une jouissance. Se reposant sur un montage particulièrement subtil et des personnages bien écrits, ne tombant jamais dans la caricature ou dans les clichés. Alors c'est sur qu'on pourra toujours trouver des imperfections à l'ensemble, comme d'être légèrement prévisible à certains moments. Mais au fond qu'importe : l'oeuvre a au final tellement de quoi plaire, toucher, marquer le plus grand nombre (à ce titre, la bande-originale est un régal) qu'il serait ô combien regrettable de se passer de ce qui est peut-être le meilleur film du mois de Janvier. Une vraie réussite.