J’avais beaucoup apprécié It follows et je n’ai pas pu m’empêcher de repenser à ce film en visionnant celui là. Le gros point fort du film est d’ailleurs le même: explorer de manière métaphorique des troubles. Autant It follows s’attachait à décrire la difficulté subtile du passage adulte, autant dans Smile c’est le thème de la santé mentale sous de nombreux aspects qui est abordé.
La résurgence du trauma non résolu ou alors trop tard, l’injonction sociale à sourire et être heureux a contre coeur, l’extrême solitude d’une part provoquée mais aussi subie cruellement, l’idée que la maladie mentale se transmet au même titre qu’une une maladie physique. Tout cela se noue autour de la protagoniste, elle même psychiatre par une ironie cynique, amenant à son étranglement progressif qu’elle essaye tragiquement de contourner en vain.
L’ensemble est abordé subtilement et sert de toile de fond à une histoire dont le rythme glaçant amène à l’inéluctable confrontation avec l’allégorie monstrueuse de tout ce qu’elle a caché et s’est caché à elle même.
Quelques bémols: sur la forme je regrette que le film recoure autant aux jump scares (le moins il y en a, le mieux) même s’ils sont moins grossiers que dans la plupart des films du genre. D’autant que certains plans révèlent une véritable maîtrise et prouvent que le réalisateur n’en avait pas besoin. Sur le fond j’aurais aimé davantage d’explications sur la nature de la créature et des enchaînements moins téléphonés. C’est peut être le principal défaut du film: tout plaisant qu’il soit il est extrêmement prévisible.
D’ailleurs, même si cela ne révèle que mon goût personnel et qu’elle avait je concède un caractère inexorable: le unhappy end aurait pu être dérouté. ????
Bref, je ne comprends pas les bof notes qui ont font un film moyen. Le film est très complet et parfait pour une soirée Halloween.