Une psychiatre est rongée par le souvenir qu'elle a eu de voir une de ses patientes se trancher la gorge avec le sourire. Au point qu'elle fait du surmenage et que sa direction lui impose quelques jours de repos. Cependant, elle va enquêter sur un mal plus profond et qui pourrait l'atteindre.
Smile est un film d'autant plus décevant que son introduction est formidable ; dans un décor épuré à l'extrême : Sosie Bacon (la fille de Kevin) incarne cette psychiatre, qui parle à une jeune femme sans antécédent, mais hurle qu'elle va mourir, jusqu'à passer à l'acte, le tout avec une sècheresse dans la mise en scène, une gestion parfaite du son, que ça laisse sans voix. D'ailleurs, ça n'est pas pour rien si Paramount a surtout vendu le film sur cette patiente-là. Mais pour le reste de l'histoire, j'avoue que ça tombe peu à peu sur des poncifs du genre, notamment sur la fin qui n'en est pas vraiment une, car il y en a plusieurs, mais le fait que ça soit un carton, au point qu'une suite a été annoncée très rapidement, montre qu'il y a sans doute du potentiel car le mal est plus large qu'on le croit, si on tient compte du nombre de victimes précédentes.
Pour une fois dans un film de Major, c'est assez sanglant, et ce que j'appelle la mise en scène Covid, avec les gens bien espacés ou peu nombreux dans le champ, est bien utilisée, car elle donne au personnage jouée par Sosie Bacon une impression terrible de solitude, car il n'y a pas plus fou que celui qui dit qui ne l'est pas... Et vu comment elle a maltraité un chat, autant dire que ça n'est pas ma copine !