Parker Finn tente de capitaliser sur le succès du premier opus en abordant des thématiques plus larges comme l'addiction et l'industrie des pop stars. Malheureusement, cette suite ne parvient jamais à dépasser le simple effet de redite. Ce qui pouvait intriguer ou surprendre dans le film original perd ici toute sa force, laissant place à une mécanique répétitive qui peine à captiver.
Naomi Scott incarne Skye Riley, une pop star tourmentée par ses traumatismes et ses visions horrifiques. Bien que son interprétation soit sincère, elle ne peut compenser la faiblesse d'un scénario dépourvu d'inspiration. La créature, censée incarner les insécurités et les souffrances des personnages, n'est finalement qu'un prétexte pour aligner des scènes de sursaut convenues et des clichés sur la fragilité mentale des artistes.
La réalisation, bien que techniquement maîtrisée, manque cruellement d'élan et d'originalité pour élever le film au-delà du simple produit de franchise. Les personnages secondaires ne sont réduits qu'à des archétypes sans profondeur. Ajoutant a l'ensemble, la durée excessive de plus de deux heures qui accentue la sensation d'un film qui s'étire inutilement, multipliant les détours sans jamais apporter quelque chose de neuf.
En reprenant les codes du premier film avec moins de vigueur et d'impact, 𝑆𝑚𝑖𝑙𝑒 2 sacrifie même l'effet de surprise qui avait permis à son prédécesseur de trouver son public. Au final, ce film n'est ni effrayant ni captivant, s'inscrivant dans la tendance des suites qui répètent sans jamais renouveler.