Moins série B que le 1er

Autant SMILE 1 avait surpris son public avec un concept perturbant empruntant à "It Follows" et un compte à rebours à "Ring", autant ce opus 2 s'affranchit clairement du concept film pour explorer l'angoisse du star système tout en injectant une dose de jumpscare toutes les 15 minutes. Oui on se refait pas.

SMiLE 1 était vraiment sympa à regarder avec une mise en scène sobre et une montée crescendo d'un danger en approche. Malheureusement la dernière partie du film montre trop de CGI pour faire peur et catalogue le film dans une série B conceptuelle, sans plus.

SMiLE2 a compris les faiblesses du 1 et opte pour moins de CGI et plus d'effets pratiques et ça marche mieux. Enfin sauf pour les sourires. Je trouve que les sourires du 1, certes forcés au biceps numériques, étaient plus effrayants parce que pas très naturels et du coup plus en adéquation avec le surnaturel. Sur SMiLE2, les sourires sont moins effrayants même s'ils fonctionnent quand même. Par contre la scène finale est beaucoup plus réussie avec des effets spéciaux à l'ancienne.

La qualité du 2 ne s'arrête pas là. Le film bénéficie d'un casting solide. Naomi Scott s'en sort très bien et nous fait bien vivre le délire qu'elle vit, entre cauchemar éveillé et réalité angoissante, son personnage bénéficie d'une écriture soignée et une direction maîtrisée.

Par sa finale, on peut même se demander si "The Substance" n'aurait pas pioché ici en versant dans la surenchère, même si je préfère le dénouement de SMiLE2 et l'ouverture qui s'annonce épique. Une belle surprise qui dépasse largement l'original.