« Snoopy et les Peanuts, le film » est un reboot de l’univers de la bande dessiné des Peanuts, avec pour l’occasion un lifting esthétique qui est plutôt réussie. L’œuvre empreinte de nostalgie, dépeins les espoirs de Charlie Brown qui souhaite conquérir le cœur de la petite nouvelle de l’école dont il est tombé amoureux, le problème est bien connu, le pauvre Charlie est malchanceux de nature et tout l’univers semble se liguer pour contrarier ses ambitions.
Je ne suis pas habitué de la bande dessinée, ni des séries dérivées, mais je dois dire que visionner ce film revient à retrouver une vieille bande de copains, mêmes pour moi qui ne me suis jamais intéressé à l'oeuvre de base, car les Peanuts sont ancrés purement et simplement dans l’inconscient collectif tant la popularité des personnages, notamment de Snoopy, a grimpé durant le siècle dernier. C’est donc avec gourmandise que l’on aborde le film, ainsi que beaucoup de curiosité.
D'une manière globale, j’ai apprécié l’histoire, même si les passages mettant en scène Snoopy, qui soit dit en passant déborde d’inventivité et d’imagination, semblent dénués de rapport avec l’aventure de Charlie. Les personnages sont développés avec soin et brillent par leurs intelligences de définition. L’animation est audacieuse et originale dans le style, que je considère comme old-school et novateur à la fois, un minutieux équilibre entre les techniques actuelles et l’âme de l’univers, dans un rendu imitant la 2D traditionnelle (notamment dans les visages).
Pourtant, si les qualités sont nombreuses, le déroulement de l’histoire manque de piquant, et parfois même, dans certains passages, j’ai senti l’ennui se pointer. L’humour ne fonctionne pas vraiment (en tout cas, pas pour moi). Quelques partis-pris peuvent surprendre les personnes qui ne sont pas habituées des Peanuts, notamment la façon de parler des adultes (parfaitement incompréhensible) comme s’ils étaient des extraterrestres dans ce monde absolument réservé aux enfants, et le fait que l’on ne les aperçoit jamais, même subtilement. Ces passages dénotent, mais ne sont pas dénués de charme pour autant…
Je reconnais volontiers les qualités de l’œuvre, mais mon ressenti personnel est donc mitigé.
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