Snoopy et les Peanuts, le film
6.4
Snoopy et les Peanuts, le film

Long-métrage d'animation de Steve Martino (2015)

Indéniablement, Blue Sky est un studio d'animation doté du même potentiel créatif gigantesque qu'un Dreamworks ou un Pixar, ça c'est une vérité et nous le savons depuis le début. Le seul problème, c'est qu'encore aujourd'hui, il est difficile de mesurer pleinement ce potentiel étant donné que le studio s'entête à engraisser toujours plus leur dodo préhistorique aux oeufs d'or que constitue l'Âge de Glace, dont "Les Lois de l'Univers", bien que toujours aussi agréablement givré (notamment grâce aux péripéties poilantes de Scrat dans l'Espace), sent clairement l'épisode de trop au parfum de réchauffer.
Trop rares sont les Blue Sky originaux, rares car malheureusement, rarement des succès en salle
et c'est bien dommage (je pense surtout à l'excellent "Robots" de Wedge et Saldanha en 2005, que tout le monde a complètement oublié...tout comme 1001 Pattes chez Pixar d'ailleurs T_T).
A partir de là moi, dès qu'un film original de l'écurie Blue Sky pointe le bout de sa truffe, immédiatement ça pique ma curiosité de fan ultime de films d'animation !!
Après "Horton" en 2008, adaptation du livre du "Dr Seuss" (le même auteur que "Le Lorax tient ^^) et "Epic: la bataille du Royaume Secret" en 2013, adapté du livre de William Joyce, Blue Sky se remet à l'adaptation avec cette fois, pas un roman mais une BD et pas des moindres !
"Snoopy et les Peanuts: le film", 10ème film d'animation des studios de l'Âge de Glace, adapté de la bande dessinée "Snoppy" de Charles M. Shultz (parti 15 ans trop tôt pour assister à ça T_T) par Steve Martino, scénariste des courts métrage de Scrat à qui l'on doit (justement on en parlait) Horton (2008) ainsi le 4ème volet de l'Âge de glace, "La Dérive des Continents", transpose de du papier à l'écran (d'une case à l'autre ^^), les aventures de Charlie Brown et de son chien beagle Snoopy.
L'histoire prend place dans le quotidien de Charlie. Jeune écolier de primaire, Charlie Brown aimerait bien se faire des amis et être populaire auprès de ses camarades, le problème, c'est que sa nature maladroite cause bien des soucis autour de lui. Résultat, Charlie, victime des taquineries des autres élèves (eux aussi forts en caractère) commence à déprimer...jusqu'au jour ou une mignonne petite fille rousse intègre sa classe. Immédiatement le coeur de Charlie s'emballe: c'est le coup de foudre ! Reste à sa voir comment le lui dire et, l'aide de son chien Snoopy pourra lui être très utile. Mais un looser/gaffeur a-t-il seulement l'ombre d'une chance de conquérir le coeur de la plus belle fille de la classe ? Quels seront les plans de Charlie et Snoopy pour réussir leur coup ??
Ayant eu la malchance de sortir de sa niche au moment de la grosse tempête à l'hiver 2015
(entre Star Wars 7, Le Voyage d'Arlo, Babysitting 2, Hunger Games: la Révolte partie II, 007 Spectre ect...), "Snoopy et les Peanuts", tel un petit chiwawa sans défenses, s'est vite fait bouffer par les pitbulls et autres bergers allemands de chez Disney et autres; conséquence : le film vu vite sorti...vite oublié (avec seulement 782 000 entrées en France) et ce n'est qu'aujourd'hui que je le découvre.
Verdict : ben...c'est assez bien. BON, on va l'expliciter clairement carte sur table, on a pas affaire à un grand film, on atteint pas du tout le niveau des meilleurs films du studio. "Snoopy et les Peanuts: le film" est bien plus proche du film d'animation de Série B que du méga blockbuster Disney-Pixar à 150 millions de dollars ^^.
Avec "Snoopy et les Peanuts", le studio de Sid,Manny et Diego s'offre une petite récréation agréable !
Loin d'être oufissime, le scénario de Snoopy tient littéralement en deux lignes sur un post it.
Entre "Mr Peabody & Sherman" des studios Dreamworks (2014), Titeuf (sans les blagues de slip) et Boule et Bill, Martino retrouve son âme d'enfance et on ressent bien l'immense plaisir qui l'anime de donner vie aux personnages amusants imaginés il y a 65 ans par Shultz !
Le réalisateur nous montre qu'il a réussi à garder son âme d'enfant et nous en fait profiter en nous invitant presque à traverser l'écran pour prendre part à ces joyeux enfantillages !
On ne regardera pas les "Peanuts: le film" pour son histoire m'enfin....plutôt la succession de gags liés par le fil rouge du premier amour d'un enfant de primaire hyper simple mais bel et bien pour cette succession de gags donnant au spectateur la forte impression d'avoir affaire à un épisode à rallonge des Toons façon programmes de TFOU ou Cartoon Network (le but de Steve Martino état ici de démontrer qu'on a pas nécessairement besoin d'un scénario en béton pour raconter une histoire à l'écran).
Après, ça a ses avantages...et ça a ses inconvénients; car quand on fait un film d'animation sans un scénar' qui sait réellement ou il va, on se tire une balle dans le pied car on est pas investit à fond dedans. Même si le visionnage nous fera afficher à plusieurs reprises un petit sourire complice aux péripéties rigolotes de Charlie et Snoopy, on n'arrive finalement pas à rentrer pleinement dedans. On est divertit...mais pas plus personnellement.
Côté personnages, Charlie est un gentil loser qui n'a pas de chances, pour qui on éprouvera une petite sympathie et qu'on voudra soutenir tout le long mais pour les autres, Lucy, Linus ect n'ont en fin de compte que leur petite bouille mignonne pour leur donner un intérêt moindre, sinon ce sont de parfaits éléments décoratifs pour servir le petit développement du garçon maladroit. De plus,


les délires romanesques de Snoopy s'imaginant pilote de guerre et rendant un riquiqui hommage au "Baron Rouge" de Nikolai Mullerschon (2008)


n'apportent rien à l'histoire. On sent vraiment que c'est du remplissage excessif et sans intérêt pour remplir la durée moyenne d'1h30 pour un film d'animation.
heureusement, l'humour bon enfant est agréable, marié à l'innocente naïveté de l'enfance dans le ton, bien appréciable également.
Pour conclure (il y a pas tant à dire que ça sur ce film), "Snoopy et les Peanuts: le film" est une petite récréation cartoonesque amusante, rendant honorablement hommage aux planches de Shultz; après, même si on aurait tord de faire trop de reproches à Blue Sky vu le nombre de fois ou l'on réclame de l'innovation de leur part, on en vient à se demander tout de même si le format de court ou moyen métrage de 20-40 minutes n'aurait pas suffit ^^.
C'est assez drôle que le film s'appelle "Peanuts" car l'ilage que j'en ai...c'est celle d'un sachet de cacahuètes ^^.
Tel les cacahuètes à l'apéro, Snoopy: le film, c'est comme les cacahuètes, on en mange mais ça rassasie pas en fin de compte. 12/20
PS: Apparemment, je dis bien apparemment, Martino et la Fox ont laissés entendre qu'une suite pourrait voir le jour...surprenant venant d'un film ayant coûté près de 100 millions de dollars pour n'en rapporter que 240 millions ^^

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le 25 août 2017

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L_Otaku_Sensei

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