Mon expérience du Transperceneige s'arrête, autant l'avouer, à ce film. Lorsqu'on sait qu'il s'agit de l'adaptation d'une centaine de romans et d'une série de BD, forcément l'avis d'une personne plus experte du sujet sera plus complet. Toutefois je tiens à souligner que j'ai eu à maintes reprises l'occasion de braver le froid hivernal pour monter dans un TER, alors les trains et la neige je m'y connais ! Comment, ça compte pas ? Très bien, alors penchons-nous sur ce film !
Le scénario place un décor tout à fait atypique. Nous voilà dans un futur plongé dans une ère glaciaire que traverse à grande vitesse un train faisant le tour du monde, dernier refuge de l'humanité, qui doit organiser sa survie en conséquence. Dans cet univers post-apocalyptique d'une originalité rare, les humains gardent tout de même leurs tares les plus fondamentales, comme conserver un système de classes histoire de séparer l'élite des rebuts de la société. Ou ce qu'il en reste. Le coeur du film sera donc la révolution des plus défavorisés.
Malgré tout, ce Transperceneige n'est pas exempt de défauts et propose notamment un casting de personnage en dents de scie. Si les rôles principaux sont bien distribués et donnent envie d'être suivis, les seconds couteaux auraient pu largement passer à la trappe. D'ailleurs c'est le cas, et honnêtement d'un coup d'oeil on voit qu'ils iront pas au bout ! Ce qui en soit n'est pas un mal quand c'est bien amené ou qu'on a de la sympathie pour eux, mais ce n'est pas le cas ici. La faute aussi à un scénario qui tente maladroitement de s'éparpiller un peu dans des histoires secondaires, plus humaines, mais sans jamais décoller. Ainsi on ne saura jamais le secret que cache l'un des personnages, ni la motivation d'un autre, etc. Et à ces maladresses, on peut ajouter des petites incohérences dans la chronologie de l'histoire, ou encore dans le nombre de wagons du train. Certes en 2h il est difficile de tout voir, mais quand on parle de 10 wagons dans une scène et qu'on en voit 30 de l'extérieur, ça la fout mal !