Brisez la glace des cultures !
La Terre subit une nouvelle ère glaciaire.
Seul un millier d'humain survit a bord d'un train lancé à toute vitesse autour du monde.
Préambule : Je ne parlerais pas des themes abordés (et ils sont nombreux) par le film afin de ne rien divulguer, car l'expérience inédite fait partie intégrante e la réflexion du cinéma qui anime Bong Joon Ho.
Librement inspiré par la BD éponyme, Bong Joon Ho accompagné de Park Chan-Wook à la production (Rien de moins que deux des meilleurs realisateurs actuellement) s'attaque à une oeuvre lourde de graphisme et de sens.
Et bien le talent est encore au rendez-vous.
Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur le cinéma et les genres.
Ici rien ne suit la convenance et les codes.
Bong Joon Ho continue de (se ?) réinviter et de nous surprendre.
La où même Alexandre Aja, Guillermo del Toro, Zack Snyder, Quantin Tarantino ... finissent par tomber dans le déja-vu et le cliché, ce cinéma coréen sublime l'oeuvre et le cinéma lui même car l'inspiration et les références n'ont jamais la volonté de plaire, de copier ou de se facilité la tâche.
Tout est tourné vers l'expérience nouvelle et le renouvellement issu de l'histoire.
Et il faut bien le dire : Quel PIED !
Le Transperceneige est un film spectaculaire qui vous scotche au siège du début a la fin par son scénario.
Tout est intelligent et pensé pour le cinéma; depuis les dialogues jusqu’à la synchronisation parfaite du son à l'image en passant par la musique, la lumière, les ambiances ... comment se peut il qu'il en soit autrement d'habitude d'ailleurs ?
Chaque wagon est un nouveau voyage où le temps n'a pas de prise.
La vie est lié au train et le train est la vie.
Tous le symboles et références aux illustres aînés; tel que Terry Gilliam, Ridley Scott ou JP Jeunet pour ne citer qu'eux, sont insérés avec sensibilité et délicatesse dans cet univers aussi violent que nature.
C'est d'ailleurs ce réel décalage présent tout au long de l'oeuvre entre cette sauvagerie omniprésente et cet humanisme poussé a son paroxysme qui nous tient aux tripes durant quasiment chaque scène.
L'autre fait marquant, est cette façon d'être tout en rupture, ou l'on passe de la boucherie sans concession au calme d'un restau-bar surréaliste par exemple.
La rupture opère aussi dans le film lui même où si chaque scène est réfléchie pour donner un sens ou montrer quelque chose de particulier, les personnages n’hésitent pas a agir de façon totalement imprévue.
La Transperceneige est un vrai chef d'oeuvre et il est temps de se demander au vu de sa filmographie (6 films depuis 2000) si Bong Joon Ho n'est pas seulement l'un (le ?) des meilleurs réalisateurs actuels, mais de tous les temps, tant ses six films sont différents mais toujours animés par cette volonté de réinventer ce qu'on l'on pense immuable.
A voir, revoir et conserver a tout prix !