Quelques années après le succès de "2001", l'URSS réplique avec ce "Solaris", où Tarkovski met en scène des scientifiques faisant face à une force inconnue et incompréhensible. Si l'on y retrouve des passages contemplatifs, et le thème de l'homme rencontrant une intelligence extra-terrestre, la comparaison entre les deux films s'arrête là. "Solaris" insiste sur la personnalité du héros, psychologue troublé par le suicide de sa femme, et soumis à des choix sentimentaux cornéliens. Mais le film est extrêmement lent, les mauvaises langues pourraient dire que Tarkovski se regarde filmer. Pour comparaison, Soderbergh a réalisé un remake en 2002, racontant la même histoire et durant 1 heure de moins. Néanmoins, cet original se veut indéniablement soigné. Les références culturelles abondent (dont une explicite à Peter Bruegel), les quelques acteurs sont très convaincants, et la mise en scène est très inspirée. Très intéressant sur le fond, mais peu facile d'accès.